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Les meilleures et les pires options pour Victor Wembanyama en NBA

« Dix jours avant de connaître ma future équipe. C’est vraiment un truc de fou », postait Victor Wembanyama le 6 mai sur les réseaux sociaux. L’attente va prendre fin dans la nuit de mardi à mercredi pour le jeune basketteur français de 19 ans, annoncé comme le futur numéro 1 de la draft, puisqu’on connaîtra l’ordre de la loterie – diffusée en direct sur beIN SPORTS à partir de 2 heures –, et donc la franchise NBA dans laquelle il a de très fortes chances de jouer la saison prochaine.

Ce n’est plus la dernière équipe de la saison régulière qui remporte forcément le premier choix, et la probabilité de le remporter est désormais répartie entre les trois dernières équipes, Detroit, Houston et San Antonio avec 14 % de chance, et un pourcentage dégressif pour les onze autres équipes les moins bien classées. Comme on est sympa à 20 Minutes, on a préparé pour le phénomène frenchie une petite sélection de franchises où aller les yeux fermés, et d’autres où il pourrait croiser les doigts pour obtenir un trade à peine sélectionné. Le tout confronté à l’avis du consultant NBA de beIN SPORTS, Chris Singleton.

Le liste des équipes potentielles et leur pourcentage de chance pour obtenir le premier choix de la Draft 2023.
Le liste des équipes potentielles et leur pourcentage de chance pour obtenir le premier choix de la Draft 2023. – Sofascore

Le plus probable : Detroit Pistons

Avec 14 % de chances de tirer le premier choix, les Pistons sont parmi les trois mieux placés sur la ligne de départ. Pas forcément la pire destination pour Wembanyama, qui rejoindrait deux autres jeunes talents, Cade Cunningham et Jaden Ivey, cornaqués par l’expérimenté Bojan Bogdanovic. L’ancienne franchise rivale des Bulls au tournant des années 90, sacrée deux fois à cette époque avec ses Bad Boys Isiah Thomas et Dennis Rodman (1989 et 1990), sent bon la sueur et l’histoire. Elle a prouvé en 2004 qu’elle avait la gagne dans ses gênes, pour peu que tout s’emmanche bien. Reste tout de même une incetitude de taille concernant l’identité du nouveau coach, après la mise en retrait de Dwane Casey.

L’avis de Chris Singleton : « Les Pistons seraient le pire du pire, c’est la franchise dans l’état le plus désatreux, en termes de management et sur la manière d’appréhender les choses. » 

Le plan à éviter : Houston Rockets

L’ancienne franchise d’Hakeem Olajuwon et de Yao Ming n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une certaine culture de la lose s’est installée à Houston, qui n’a gagné que 17, 20 et 22 matchs au cours des trois dernières saisons. Ses meilleurs éléments, Jalen Green, Kevin Porter Jr et Alperen Sengun, sont jeunes et indisciplinés, « indifférents à la défense et à la victoire », selon le commentaire cinglant d’un article sur le site de NBA.com consacré aux options de « Wemby. » L’ensemble manque de moelle et le chantier est immense pour le nouvel entraîneur Ime Udoka. Mieux vaudrait ne pas se lancer sur une base aussi bancale.

L’avis de Chris Singleton : « Detroit, Orlando et Washington sont pour moi les équipes les moins bien placées pour jouer quelque chose de concret, c’est à dire les play-offs. Le Magic et les Pistons ont quand même quelques jeunes talents, mais ce n’est pas ça qui te fait gagner des matchs. Concernant Houston, l’état actuel des choses n’est pas très bon, ils viennent de changer d’entraineur. Mais c’est une franchise qui a joué le haut de tableau il n’y a pas si longtemps, et je pense qu’une équipe comme Houston peut se retaper assez rapidement. A voir aussi ce que donne la rumeur d’un retour de James Harden. » 

La grosse cote : Chicago Bulls

Très peu de chance de voir Victor Wembanyama atterrir dans la Windy City (1,7 %), mais imaginez la gueule de notre Frenchie avec la casquette de l’équipe historique de Michael Jordan vissée sur la tête. Il débarquerait dans une équipe déjà compétitive puisque les Bulls se sont fait éliminer du play-in par Miami cette saison, et pourrait leur faire passer un gros cap. En étant pouponné par le Monténégrin (mais francophone) Nikola Vucevic, rien de mieux pour entrer dans la cour des grands. Mais attention à la poisse, le dernier premier choix de draft remonte à 2008 avec Derrick Rose, dont la carrière a été plombée par les blessures après son titre de MVP en 2011.

L’avis de Chris Singleton : « Plus que les Bulls, je trouve que les Blazers de Portland sont l’équipe la mieux armée pour construire quelque chose et gagner des matchs. Surtout avec Damian Lillard, ça peut être une équipe qui redevient compétitive très rapidement. Il y a un bon effectif mais Victor aurait facilement du temps de jeu. » 

La destination qui fait fantasmer : San Antonio Spurs

Et si Victor Wembanyama faisait repousser le départ à la retraite de Gregg Popovich, le coach au plus grand nombre de victoires dans l’histoire de la Ligue ? Cette possibilité est en tout cas sur la table puisque les Spurs sont l’une des équipes avec la plus forte probabilité (14 %) d’accueillir le géant français. Avec en prime de perpétuer la tradition des « Big Men » puisque l’équipe texane avait drafté David Robinson en 1987 et Tim Duncan dix ans plus tard, pour construire l’hégémonie qu’on connaît, avec 22 participations consécutives en play-offs et cinq titres de champions (1999, 2003, 2005, 2007, 2014). Les Spurs, qui n’ont plus participé aux phases finales depuis 2019, sont aujourd’hui en pleine reconstruction. Mais qui ne serait pas hypé à l’idée de voir « Wemby » marcher dans les pas de Tony Parker avec le même mentor que la référence absolue des joueurs français en NBA ?

L’avis de Chris Singleton : « Etre coaché par Popovich, l’un des plus grands entraineurs de l’histoire, ce ne serait pas mauvais du tout. La franchise est bien structurée, même si ce n’est pas un gros marché. Il y a du positif et du négatif, mais quelle que soit l’équipe qui selectionnera Victor, elle passera à la télévision, donc ce serait une belle occasion de faire revivre la franchise. Mais il ne faut pas oublier que quand Tony Parker est arrivé,il y avait déjà un sacré effectif. Et même s’ils prennent le premier choix de la draft, il faudra du temps pour que l’équipe s’améliore. Après, on sait que c’est une équipe qui va construire, et une bonne franchise pour Victor, bien coachée, avec des joueurs comme Tim Duncan qui en sont restés proches. »

Le pick miraculeux : Dallas Mavericks

Et si « Wemby » atterrissait directement dans une franchise où il pourrait jouer le titre dès sa première année ? Cette option se nomme Dallas, où il formerait un tandem de choc avec Luka Doncic, voire un trio 5 étoiles avec Kyrie Irving si le meneur, en fin de contrat, décidait de rester. La probabilité est minime (3 %) mais elle existe. Les suiveurs assidus se rappellent par exemple qu’en 1993, le Magic d’Orlando avait décroché le gros lot malgré 1,5 % de chances d’être tiré au sort. A l’époque, le choix numéro 1 se nommait Chris Webber. Le Magic ne l’avait pas conservé, préférant l’envoyer aux Warriors en échange d’Anfernee Hardaway et trois futurs premiers tours. Pas sûr qu’il prendrait la même décision cette fois.

L’avis de Chris Singleton : « Selon moi, Dallas n’est pas l’équipe qu’il faut pour jouer les premiers rôles. On le voit cette année, l’équipe n’est pas encore bien structurée. Les Mavs ont deux joueurs qui individuellement sont parmi les plus gros talents, mais ça ne fait pas une équipe. Après, ce ne serait pas le pire endroit non plus. »