France

Le réseau social Parler, prisé par l’extrême droite, temporairement fermé par son nouveau propriétaire

Bientôt la fin pour Parler ? Le nouveau propriétaire du réseau social ultra-conservateur a temporairement suspendu cette plateforme, le temps de décider de son avenir. « Aucune personne raisonnable ne croit encore qu’un clone de Twitter juste pour les utilisateurs conservateurs et d’extrême droite est une activité viable », a déclaré ce vendredi Starboard, l’entreprise qui a racheté le réseau, dans un message publié sur la page d’accueil de Parler.

Lancée en 2018, la plateforme défend une vision de la liberté d’expression quasiment sans limites. Elle a été largement adoptée par des supporters de Donald Trump qui s’estimaient censurés sur les réseaux sociaux grand public, de Facebook à Twitter.

Intégrer le public à d’autres sites de l’entreprise

Le patron de Starboard, Ryan Coyne, veut intégrer ce public sur les autres sites de son entreprise. « La base d’utilisateurs de Parler et d’autres actifs stratégiques (informatiques) représentent une immense opportunité pour continuer à construire agressivement nos activités dans les médias et l’édition », a-t-il précisé, cité dans le message officiel.

Starboard (ex Olympic Media) possède des sites d’information avec une perspective de droite sur l’actualité, comme American Wire News. « Les avancées dans l’intelligence artificielle, combinées avec le code informatique existant et d’autres nouveaux produits vont permettre à Starboard de se mettre au service de communautés qui ont besoin d’aide, en construisant des lieux pour elles loin des plateformes régulées qui les haïssent », assure l’entreprise.

Une proposition de rachat par Kanye West rejetée

Début décembre, Parler avait annoncé renoncer à se faire racheter par le rappeur et entrepreneur Kanye West, qui a multiplié les polémiques, notamment en affichant son admiration pour Hitler.

Le réseau avait temporairement été retiré des magasins d’applications mobiles d’Apple et Google l’année dernière à cause du manque de modération des contenus face aux appels à la violence de partisans de l’ancien président républicain.