France

La Ville de Paris enterre les projets d’immeubles-pont « Mille Arbres » et « Multistrates » dans son PLU

Ils étaient lauréats du programme « Réinventer Paris » en 2016. Ce vendredi, la Mairie de Paris, par la voix du groupe des Ecologistes annonce l’abandon des projets d’immeubles-pont « Mille Arbres » et « Multistrates ». Présentés à l’origine comme des « villages flottants au-dessus du périphérique », ces projets devaient se concrétiser en des bâtiments sur des dalles recouvrant le boulevard périphérique à proximité de la Porte Maillot.

Le projet « Mille arbres » prévoyait la construction d’un immeuble-pont d’une superficie de 60.000 mètres carrés et haut de dix étages. La structure devait accueillir des bureaux, des logements, des commerces mais aussi des restaurants, un hôtel ou encore un pôle pour l’enfance. Le nom du projet venait du fait que mille arbres devaient être plantés sur la terrasse.

Des permis suspendus par la justice en 2021

Trois fois plus petit, la « Ville Multistrate » consistait en un immeuble-pont en bois avec des terrasses végétalisées proposant des logements, parmi lesquels des logements sociaux, des commerces, des bureaux et une « ferme dans le ciel ».

Mais en 2021 déjà, le tribunal administratif, sous la pression d’associations de défense de l’environnement avait annulé les deux projets, en raison de leurs conséquences sur la santé de ceux qui devraient y vivre et y travailler. La justice craignait alors que la construction de ces édifices provoque une trop forte concentration en dioxyde d’azote et de particules fines émises par les voitures aux entrées et sorties de tunnel.

La Porte de Montreuil en sursis

Mais ces suspensions ne signaient pas encore l’arrêt de mort deux immeubles-pont, la justice incitant seulement la ville et les porteurs de projet à revoir leur copie. C’est désormais chose faite avec la confirmation que la Mairie de Paris renonce à se pourvoir en cassation pour l’obtention des autorisations.

S’il respire encore, leur homologue de la porte de Montreuil, qui divise la majorité municipale depuis plusieurs mois, est en sursis. En effet, selon le groupe des Ecologistes, il ressort que « rien dans le PLU n’impose désormais de faire le projet de Nexity, ouvrant la possibilité de réaliser un autre projet en lien avec les riverains, associations et puciers », eux aussi mis en danger.