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Guerre en Ukraine : Colère de Wagner contre l’état-major russe, Moscou continue d’accuser Washington

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Le ton monte entre Wagner et l’état-major russe. Le chef du groupe de mercenaires qui se bat à Bakhmout menace de retirer ses troupes de la ville la semaine prochaine faute de munitions. Laissant exploser sa colère dans plusieurs vidéos d’une rare virulence, l’homme d’affaires Evguéni Prigojine a aussi mis en cause le haut commandement pour les « dizaines de milliers » de Russes tués et blessés en Ukraine.

Un retrait de Wagner de Bakhmout, où cette organisation est en première ligne, laisserait l’armée russe en délicate posture, au moment où les Ukrainiens disent achever leurs préparatifs avant une grande offensive présentée comme imminente. Le chef de Wagner accuse depuis des mois l’état-major russe de ne pas fournir suffisamment de munitions à ses hommes pour les priver d’une victoire à Bakhmout qui ferait de l’ombre à l’armée régulière, laquelle a essuyé des revers l’an dernier.

La phrase du jour

Il s’agit d’un acte hostile. Il est clair que les terroristes de Kiev n’auraient pu le commettre sans que leurs patrons soient au courant »

Magré le démenti de Washington, Moscou reste persuadé que les Etats-Unis étaient au courant de l’attaque présumée de drones ukrainiens sur le Kremlin mercredi. « Il s’agit d’un acte hostile. Il est clair que les terroristes de Kiev n’auraient pu le commettre sans que leurs patrons soient au courant », a lancé Sergueï Lavrov lors d’un déplacement en Inde, en affirmant que Moscou allait prendre des « actions concrètes » pour riposter à cette attaque présumée.

« Si vous croyez que dès que les Etats-Unis et l’Ukraine ont rejeté les accusations, nous devons arrêter de penser ce que nous savons là-dessus, ce n’est pas le cas », a insisté le chef de la diplomatie russe, s’adressant à la presse.

Le chiffre du jour

20.000. C’est le nombre d’enfants qui ont probablement été transférés par la Russie dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire, selon un rapport de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). « Il semble qu’il y ait un plan pour les assimiler de manière massive », a déclaré jeudi à la presse Veronika Bilkova, professeure à la faculté de droit de Prague, qui a rédigé l’étude avec deux autres experts.

Il est difficile de déterminer avec exactitude combien d’enfants ont été déportés, une politique qui a débuté dès 2015, à la suite de l’annexion de la Crimée, a-t-elle souligné. « Selon les estimations les plus basses que nous avons pu trouver, leur nombre se situe autour de 20.000. Mais des sources russes et ukrainiennes suggèrent des chiffres dix fois plus élevés, voire davantage encore », a détaillé Veronika Bilkova. « Il s’agit donc vraiment d’un phénomène massif ».

La tendance du jour

Nouvelle attaque cyber en France. Le site Internet du Sénat était inaccessible en milieu de matinée vendredi à la suite d’un blocage revendiqué par le collectif de hackers prorusse NoName, qui avait déjà attaqué le site de l’Assemblée nationale en mars. « Il s’agit visiblement d’une attaque par déni de service, en submergeant le site de requêtes », a commenté à l’AFP l’expert en cybersécurité Nicolas Hernandez, président de la société Aleph Networks.

NoName a revendiqué l’attaque sur sa chaîne Telegram – publiquement accessible – vers 10h20, avec un message en russe et en anglais critiquant le soutien de la France à l’Ukraine. « Nous avons lu dans la presse que la France travaille avec l’Ukraine sur un nouveau plan d’aide qui peut inclure des armes, ainsi que des déclarations de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna » et « nous avons bloqué le site du Sénat français », écrit NoName.