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Guerre d’Algérie : « En France, il y a toujours des rancœurs enfouies », Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, président de La France Insoumise, s’est exprimé sur les persistantes « rancœurs enfouies » liées à la guerre d’Algérie, dans une récente interview accordée au journal ORIENTXXI, ou il a déclaré qu’à Gaza, « ce n’est pas de la légitime défense mais un génocide ».

En effet, en soulignant les « rancœurs enfouies » en France, Mélenchon pointe du doigt la douloureuse période de la guerre d’Algérie. Il insiste sur la complexité de vivre avec ce passé, d’autant plus difficile que les dirigeants français ont souvent renié les valeurs au nom desquelles ils prétendaient agir.

L’entretien met en lumière le déni historique entourant la guerre d’Algérie. Mélenchon rappelle le bombardement de Sétif en 1945, immédiatement après la libération, soulignant que la reconnaissance officielle de la nature guerrière, et non simplement policière, de ce conflit n’est intervenue qu’en 1999.

L’ancien bombardement soulève des questions difficiles auxquelles la France n’a pas encore répondu : Quelles actions étaient justifiables ? Qui en était responsable ? Comment aurait-on dû agir et dans quelles circonstances ? Mélenchon souligne qu’une telle période ne peut être expurgée des atrocités commises, tant en Algérie que sur le territoire français.

Le Maghreb et l’Algérie – France : une rancœur persistante

Selon Mélenchon, la relation tumultueuse entre la France et le Maghreb, en particulier l’Algérie, demeure une « rancœur enfouie ». Malgré cela, une partie significative de la jeunesse française, soit 35%, reste émotionnellement liée à l’Algérie à travers ses liens familiaux, sa binationalité, ou son vécu actuel. Cependant, l’ancienne génération peine encore à cicatriser.

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Le débat sur la guerre d’Algérie a ressurgi récemment lors du vote d’une résolution le 7 octobre dernier. Cette résolution, présentée par la droite, visait à révoquer l’accord franco-algérien de 1968. La députée qui l’a soumise a des liens familiaux avec l’OAS, organisation ayant semé la terreur en Algérie dans les années 1961-1962.

Jean Luc Mélenchon appelle à une réflexion profonde sur la mémoire collective et la nécessité de réconciliation. Il souligne que l’oubli n’est pas une option, mais que la compréhension et l’acceptation des erreurs passées sont cruciales pour construire un avenir pacifique.

Pour conclure, la guerre d’Algérie reste une page sombre de l’histoire franco-algérienne. Jean-Luc Mélenchon, en évoquant les « rancœurs enfouies », plaide pour une reconnaissance sincère des événements passés. En fin de compte, la quête de la vérité et de la paix demeure un impératif pour une coexistence harmonieuse entre les deux nations.