France

Fonds Marianne : Une commission d’enquête au Sénat commencera ses travaux mardi prochain

Les personnes appelées à être auditionnées seront tenues de répondre à la convocation et de prêter serment. Une commission d’enquête va se mettre en place, après l’aval du Sénat mercredi, pour une durée de trois mois, afin de mener une mission d’information sur le Fonds Marianne lancé en 2021 par Marlène Schiappa pour lutter contre le séparatisme. La commission d’enquête, dont le rapporteur sera le sénateur LR Jean-François Husson, devrait se pencher sur « la création du Fonds Marianne, la sélection des projets et l’attribution des subventions, le contrôle de leur exécution et les résultats obtenus au regard des objectifs du fonds ».

Elle commencera ses travaux dès la semaine prochaine par l’audition mardi du préfet Christian Gravel, secrétaire général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), et du magistrat Jean-Pierre Laffite, secrétaire général adjoint du CIPDR. Le CIPDR coordonne l’action des ministères et l’utilisation des moyens budgétaires consacrés à la politique de prévention de la délinquance et de la radicalisation et à ce titre, le secrétariat général est en charge de la gestion administrative du fonds.

Révélations dans les médias

Le fonds Marianne, un projet de promotion des « valeurs de la République », avait été lancé en avril 2021 par Marlène Schiappa – alors ministre déléguée à la Citoyenneté – après l’assassinat du professeur Samuel Paty. L’affaire a débuté fin mars par des révélations de l’hebdomadaire Marianne et de France 2.

D’après leur enquête, le principal bénéficiaire du fonds, l’association USEPPM, a bénéficié d’une dotation de 355.000 euros qui auraient seulement alimenté un site Internet et des publications peu suivies sur les réseaux sociaux. Quelque 120.000 euros ont aussi été utilisés pour salarier deux de ses ex-dirigeants. Le site Mediapart a ensuite révélé que plusieurs personnalités de gauche avaient été dénigrées dans des contenus mis en ligne par une autre structure financée par le fonds, « Reconstruire le commun », qui a obtenu 330.000 euros.