Algérie

Cherté des climatiseurs : quand des contrôleurs menacent de fermer un magasin

La récente flambée des prix des climatiseurs en Algérie a suscité l’inquiétude des consommateurs et a attiré l’attention des autorités. Face à cette situation préoccupante, des représentants des pouvoirs publics ont effectué une inspection surprise chez un revendeur de climatiseurs à Alger. Cette vérification s’est rapidement transformée en un vif débat entre les inspecteurs et le commerçant, exacerbant les tensions autour de la question des prix.

Confrontation tendue entre les autorités et un vendeur de climatiseurs suite à la hausse des prix

Suite à l’épisode caniculaire auquel a fait face l’Algérie, un engouement sans précédent pour les climatiseurs s’est fait ressentir auprès des consommateurs. Cette ruée vers l’équipement de rafraichissement a fait que les prix ont fortement grimpé, frôlant les 100.000 DA pour certains modèles.

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Une équipe de la Direction du commerce d’Alger a réalisé une inspection dans une enseigne de la capitale proposant des climatiseurs et d’autres appareils électroménagers.

La visite avait pour objectif de vérifier les factures d’achat des appareils pour déterminer si le revendeur respectait les réglementations en vigueur concernant les prix des climatiseurs. Dès le début, le ton est monté lorsque les inspecteurs ont demandé le registre de commerce au marchand. « Je vous jure que le registre de commerce n’est pas ici, le patron l’a pris avec lui, car on l’a appelé pour un contrôle ailleurs ».

Le commerçant a vivement accusé les inspecteurs de cibler injustement son établissement, soulignant que d’autres marchands vendaient également des climatiseurs à des prix similaires sans être inquiétés. Il a déclaré que les autorités devraient mener des inspections équitables chez tous les revendeurs.

Qu’est-ce qui justifie la hausse des tarifs des climatiseurs ?

Face aux allégations du commerçant, les représentants des pouvoirs publics ont demandé les factures d’achat des climatiseurs présentés. Surpris par cette demande, le commerçant s’est défendu en indiquant que le propriétaire du commerce viendrait les présenter à son retour.

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« Si je trouve que le prix de vente n’est pas de 78.000 DA comme vous le proposez au client, je vous ferme boutique » explique un des inspecteurs de la direction du commerce d’Alger.

Concernant la question de la provenance de la marchandise, le commerçant indique aux autorités qu’il se fournit chez un grossiste de 2ᵉ main, et non chez le fabricant directement.

« Si je vais chez Midea, on ne me vendra qu’un ou deux climatiseurs, ils ne fournissent pas de grosses quantités »

Même si les négociations n’ont pas abouti à une résolution immédiate, les représentants des pouvoirs publics ont averti le commerçant qu’une action en justice pourrait être engagée s’il était avéré qu’il avait violé les réglementations sur les prix.