FranceSport

FC Nantes-OL : Portés par leur public, les Canaris aux portes d’un incroyable doublé en coupe

De notre journaliste au stade de la Beaujoire,

« C’est fabuleux. Ce sont des émotions de dingue. Bravo aux joueurs, bravo à ce public qui nous pousse à faire des exploits. Il n’y a pas de mots… » Antoine Kombouaré, le coach nantais, avait du mal à cacher son émotion mercredi soir. Victorieux 1-0 de l’Olympique lyonnais, le FC Nantes a réalisé l’impensable : se qualifier pour la deuxième année consécutive en finale de Coupe de France. Une finale que les Nantais avaient remportée l’an dernier au Stade de France (1-0 contre Nice) et qu’ils disputeront à nouveau le 29 avril face à Toulouse ou Annecy.

« La Coupe de France, notre parcours en Coupe d’Europe… C’est magnifique ce qui nous arrive depuis deux saisons, ajoute Antoine Kombouaré. On essaye de savourer à chaque fois, on se dit que ça va s’arrêter. Mais non, on est encore là. Mes joueurs me surprennent tout le temps. J’espère qu’ils me surprendront à nouveau au Stade de France. Maintenant, il faut aller au bout c’est sûr. » Un exploit d’autant plus inattendu que le FCN est à la peine en championnat et peut craindre une descente en Ligue 2 (quatre points seulement d’avance sur le premier relégable). Euphorique et épaté, le public nantais a explosé de joie au coup de sifflet final, envahissant la pelouse pour fêter de longues minutes ses héros.

« Cette équipe a deux visages »

Ludovic Blas, le buteur du soir, auteur d’un enchaînement poitrine-volée fabuleux pour battre Anthony Lopes, savoure. « On l’a fait ! C’est beau. Depuis que je suis ici, je vis des émotions incroyables. On a du mal à réaliser parce que c’est énorme. » Le président Waldemar Kita, lui non plus, ne boude pas son plaisir. « On est très satisfait, pour le club, pour le public. Cette équipe a deux visages. On arrive à se transcender en coupe. C’est difficile à expliquer. C’est peut-être une question de motivation, peut-être les paroles du coach ou les miennes. »

Après avoir sorti Lens en quarts, puis Lyon en demie, Nantes endosse désormais presque naturellement le costume de favori pour la victoire finale, tant son futur adversaire paraît à sa portée. Un piège ? « Je ne me projette pas, c’est tellement loin, calme Antoine Kombouaré. On retrouve le championnat dès ce week-end face à Monaco et je n’ai pas envie de reprendre comme face à Reims. On doit aller chercher des points extrêmement importants pour le maintien. »

Ironie de l’histoire, ce doublé en Coupe de France, le FC Nantes l’a déjà réalisé à la fin des années 1990 avec deux succès coup sur coup (face à Sedan 1999 et Calais en 2000) au Stade de France. La génération d’alors s’appelait Monterrubio, Carrière, Vahirua, Fabbri et consorts et avait enchaîné avec le titre en championnat en 2001. Pas sûr que l’effectif actuel, moins talentueux et promis à un probable démantèlement cet été, connaisse le même sort.