France

Éric Zemmour règle ses comptes avec Marine Le Pen, Laurent Wauquiez et Robert Ménard dans un livre

Je n’ai pas dit mon dernier mot. C’est à la fois une promesse et le titre du dernier livre d’Éric Zemmour, dont Le Figaro a publié mardi quelques extraits. Le président du parti d’extrême droite Reconquête ne fait pas qu’y revenir sur ses échecs électoraux, éliminé au premier tour de la présidentielle avec 7,07 % des suffrages, et pas plus victorieux aux législatives. Il y dézingue aussi d’anciens alliés et concurrents politiques.

« Marine Le Pen a tant subi la marginalisation, la caricature, la vie de paria, le rejet dès l’enfance, autant de choses que je n’ai pas connues, que pour se faire adouber, elle est prête à tout. À tous les reniements, toutes les apostasies », lui reproche-t-il, estimant que l’ancienne candidate du RN « s’est opposée à (lui) comme le système s’était opposé à elle ». « Elle ne se soucie pas des idées ; à ses yeux, tous ceux qui aiment leur maniement ne sont que des idéologues. Elle habille des oripeaux du pragmatisme son mépris des concepts et de la culture », critique-t-il.

Le traître et l’impatient

Et s’il noue un lien avec son père, Jean-Marie Le Pen, avec qui il dit partager une même passion de l’histoire, l’ancien polémiste verse dans la poésie scientifique pour pointer son absence de point commun avec l’ancienne présidente du RN : « Nous étions comme deux ensembles mathématiques sans intersection », écrit-il.

Le président de Reconquête cible aussi le maire de Béziers Robert Ménard, qui incarne selon lui « la figure pure et parfaite du traître », et qu’il affuble du surnom de « Judas de Béziers ». Selon lui, Robert Ménard « a joué dans cette campagne un rôle bien supérieur à son véritable poids politique » car « il a donné une crédibilité à toutes les accusations, même les plus outrancières, lancées à mon encontre. Sa position de prétendu ami fut idéale pour me décrédibiliser et donner corps aux arguments de mes ennemis ».

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), avec qui il affirme avoir un temps envisagé de constituer un « attelage » pour la présidentielle, en prend lui aussi pour son grade. « Laurent Wauquiez est un curieux mélange de brutalité et de cautèle, de précipitation et de précaution, d’audace et de pusillanimité », raille Zemmour, qui le décrit comme « toujours pressé, toujours impatient, l’œil rivé sur sa montre ».

Éric Zemmour avait vendu plus de 250.000 exemplaires de son précédent ouvrage, La France n’a pas dit son dernier mot, édité, comme son nouveau livre, par sa propre maison, Rubempré.