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Coupe de France : La justice administrative autorise un rassemblement syndical aux abords du Stade de France

Le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, a suspendu samedi l’arrêté par lequel le préfet de police avait interdit un rassemblement syndical aux abords du Stade de France pour la finale de la coupe de France de football.

Les manifestants ayant annoncé une « simple distribution de tracts contre la réforme des retraites », le préfet de police n’a pas apporté « d’éléments suffisants concernant les risques de troubles à l’ordre public ou des difficultés spécifiques dans ses missions de maintien de l’ordre », a estimé le tribunal, dans sa décision consultée par l’AFP.

Les syndicats et la Ligue des droits de l’homme, qui avaient saisi la justice, sont donc « fondés à soutenir que le préfet de police a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester », a ajouté le tribunal, qui a en conséquence suspendu l’arrêté du préfet Laurent Nuñez.

Une « victoire » pour les syndicats

« L’intersyndicale 1, Emmanuel Macron 0 », ont commenté dans un communiqué les requérants, qui voient dans cette décision, rendue quelques heures à peine avant le coup d’envoi du match, « une victoire pour le respect des libertés ». « Les organisations syndicales vont ainsi pouvoir agir dans le cadre de leur liberté d’expression et aller à la rencontre du public du Stade de France, pour distribuer leur matériel », poursuit le communiqué.

Les syndicats avaient notamment prévu de distribuer samedi, à la sortie des stations de métro et de RER desservant le stade, quelque 30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets devant permettre aux spectateurs de manifester leur mécontentement à l’égard du chef de l’Etat.

Distribution de cartons rouges et de sifflets

Les sifflets sont certes interdits à l’intérieur du stade par le règlement de la Fédération française de football, a observé à ce propos le tribunal administratif, mais « des contrôles seront à cette fin opérés à l’entrée », a-t-il argumenté.

Vers 17h00, la distribution de cartons rouges et de sifflets avait effectivement commencé aux abords du stade, ont constaté des journalistes de l’AFP. « L’arrêté a été suspendu », a martelé un militant à l’intention d’un policier, ajoutant : « nous avons le droit d’être là. On ne fait rien de mal ». Contactée, la préfecture de police n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat.