France

Avec « Modoux », Airparif lance un défi écolo pour les trajets domicile – travail

Il a un petit nom qu’on dirait sorti d’un conte pour enfants : « Modoux », c’est le projet de l’association Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France, pour inciter les Franciliens et Franciliennes à limiter leurs émissions de polluants pendant leurs trajets domicile-travail, alors que la pollution a fait près de 8.000 morts en 2019, selon le dernier rapport d’Airparif.

Lancée mardi par le laboratoire d’innovation ouverte Airlab, relié à Airparif, en partenariat avec la Ville de Paris, la Métropole du Grand Paris et l’Ademe-Agence de la transition écologique, cette expérimentation implique 120 personnes réparties dans trois collectivités et une entreprise (les villes de Paris et de Pantin, le département du Val-de-Marne et la mutuelle Aésio). Elles vont devoir renseigner leurs déplacements pendant onze semaines, après avoir indiqué une « semaine type », via une application Web.

Résultats cet automne

« On va tester des leviers de comparaison, de sensibilité, pour voir s’ils arrivent à changer leur mobilité pour leur santé et pour le climat », indique à 20 Minutes Pierre Pernot, ingénieur à Airparif et directeur de la communication. Une partie des participants et participantes auront accès à des ateliers comme la fresque de la qualité de l’air ou une présentation des bonnes pratiques, l’idée étant de voir si ces dispositifs auront permis de modifier positivement les déplacements. « Cela permettra, si on déploie ce système à plus grande échelle, de le déployer avec le bon niveau d’accompagnement », complète Pierre Pernot.

Un des aspects originaux de cette expérimentation est qu’elle ne calcule pas que les gaz à effet de serre, mais aussi d’autres polluants de l’air. « On voit beaucoup de calculateurs de CO2, mais pour les polluants de l’air on a très peu de choses », explique Marion d’Abrigeon, cheffe du projet Modoux. Les résultats scientifiques seront connus cet automne.