France

Réforme des retraites : Des blocages empêchent les partiels à Lille, Paris et Rennes

Blocages tous azimuts. Des étudiants ont paralysé, ce mercredi, un des campus de l’université de Lille, à Villeneuve-d’Ascq, où des partiels ont été annulés. Paris et Rennes ont également connu le même genre de péripéties. Les élèves revendiquent le retrait de la réforme des retraites et l’aménagement des examens après un semestre perturbé, d’après l’université et des syndicats. « Le campus Pont-de-Bois est bloqué aujourd’hui, les partiels sont effectivement annulés », a indiqué une porte-parole de l’université de Lille, précisant que la présidence réfléchissait encore aux modalités du report de ces examens.

Selon Léonie. C, secrétaire de la Fédération syndicale étudiante (FSE) à Lille, et Jasmine. C, militante de Solidaires étudiants, le blocage a été mis en place tôt le matin, vers 6 heures. Des grilles, des chariots de supermarché mais aussi du mobilier de jardin ont été installés devant toutes les entrées du campus, empêchant qui que ce soit d’accéder au bâtiment. Des policiers sont intervenus, mais n’ont pas levé le blocage.

« C’est la première fois »

Aux alentours de 7 heures, les étudiants ont commencé à recevoir des e-mails les informant de la fermeture administrative du site pour la journée, ont-elles expliqué. « C’est la première fois » que le campus est bloqué en période d’examens depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites, ont précisé ces deux militantes.

A Paris, sept sites de Paris-1 ont été bloqués dans la matinée, dont le centre historique de la Sorbonne, ainsi que les centres Saint-Charles, Pierre Mendès-France (Tolbiac), Michelet, Panthéon, Lourcine et Cassin, a indiqué l’université, qui a envoyé un message aux étudiants indiquant que les cours « ne pourront se dérouler normalement ».

Place de la Sorbonne, plusieurs entrées de l’université étaient bloquées par des poubelles ou des vélos, et quelques dizaines d’étudiants s’y trouvaient en fin de matinée, a constaté une journaliste de l’AFP. A la mi-journée, entre 200 et 250 d’entre eux y étaient rassemblés pour une assemblée générale.

« S’émanciper du calendrier de l’intersyndicale »

« On cherche à s’émanciper du calendrier de l’intersyndicale pour pouvoir imposer sur le long terme des actions qui ne sont pas regroupées en une seule journée », a indiqué, à l’AFP, Johann, 19 ans, étudiant en droit et sciences politiques.

Des blocages avaient eu lieu plus tôt dans la matinée devant le lycée Henri-IV et l’université de droit d’Assas, dans le même quartier, selon des lycéens et étudiants. Le campus Nation de l’université Paris-3-Sorbonne Nouvelle, fermé depuis mardi soir, était de son côté occupé, ce mercredi à la mi-journée, par environ 80 étudiants, a indiqué la présidence de l’université à l’AFP.

Enfin, l’université de Rennes-2 est également barricadée, depuis mardi après-midi. Selon la présidence de l’université, les cours de ce mercredi « ne pourront avoir lieu en présentiel sur le campus Villejean ». Tandis que le Conseil constitutionnel donnera, vendredi, sa décision sur la réforme des retraites, les syndicats appellent à une douzième journée de mobilisation, jeudi.