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Marseille : A son procès, Hubert Falco évoque une « entreprise de démolition » le visant

Accusé d’avoir profité de repas, soirs, week-ends et jours fériés compris, et de frais de pressing, le tout réglé par le conseil départemental du Var, le maire de Toulon et ex-président du département Hubert Falco a dénoncé, mercredi, « une entreprise de démolition ».

En revanche, l’élu, comme Marc Giraud, son successeur à la tête du département entre 2015 et 2022, entendu mardi, n’a eu aucun mal à reconnaître qu’il déjeunait fréquemment aux frais du département.

« Il y avait un usage »

« Je n’ai jamais nié que je déjeunais à la cafétéria du conseil départemental quand je montais pour y travailler », explique-t-il à Céline Ballerini, la présidente du tribunal correctionnel de Marseille, devant lequel il est jugé, jusqu’à vendredi, pour recel de détournement de fonds publics.

« Ces repas, je ne les payais pas, parce qu’il y avait un usage qui était que quand un ancien conseiller général ou un maire venait au conseil départemental, il ne payait pas. (…) Je n’avais pas l’impression de commettre quelque chose d’illégal », poursuit celui qui à l’époque des faits était encore président honoraire du département et président de l’association d’entraide des ex-conseillers généraux du Var.

En revanche, Hubert Falco dément fermement les accusations, par plusieurs employés ou responsables de la collectivité, évoquant des repas préparés spécialement pour lui et son épouse les soirs, les week-ends et les jours fériés, ou des vêtements arrivant au conseil départemental pour être portés au pressing.