France

Automobile : Valérie Pécresse demande un nouveau report du ZFE du Grand Paris pour les particuliers

On attendait sa réaction. Quelques heures après la publication par l’AFP d’une interview d’Anne Hidalgo, Maire de Paris, dans laquelle elle exprime sa volonté de maintenir le calendrier des zones à faibles émissions (ZFE), Valérie Pécresse lui a répondu. La présidente de la région Ile-de-France demande donc un nouveau report, pour les particuliers, de la prochaine étape d’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dans la ZFE de la métropole du Grand Paris.

Déjà repoussée une première fois de juillet 2022 à juillet 2023, l’interdiction de circulation des voitures arborant une vignette Crit’Air 3 dans Paris et sa petite couronne pourrait de nouveau être reportée par la métropole du Grand Paris, qui a la compétence sur ce projet de lutte contre la pollution de l’air.

Nouvelle consultation le 14 avril

Le sujet, politiquement brûlant en raison des coûts de remplacement de véhicule des particuliers comme des professionnels, doit être abordé lors du prochain conseil de la métropole, dirigé par l’élu de droite Patrick Ollier, le 14 avril.

« On ne peut pas considérer qu’il est socialement possible et acceptable de passer à l’étape de l’exclusion des véhicules Crit’Air 3 en juillet 2023 pour les particuliers », a déclaré Valérie Pécresse jeudi en conseil régional.

La présidente de région, qui n’a pas la main sur le projet mais propose notamment des aides au changement de véhicules, demande à la métropole de « prendre en compte les contraintes sociales des familles d’Ile-de-France » et donc « de reporter de 18 mois la mise en œuvre de la ZFE pour les particuliers ».

Le calendrier pour les pros doit rester « inchangé »

En revanche, le calendrier pour les professionnels doit rester « inchangé », estime l’ex-candidate LR à la présidentielle.

« Cette zone à fortes émissions ne doit pas se transformer en zone à forte exclusion, au risque d’accentuer les fractures territoriales et sociales », a fait valoir Valérie Pécresse.

En revanche, la présidente de Région s’accorde avec la Maire de Paris sur la responsabilisation nécessaire de l’Etat. Pour l’élue, le « flou permanent » créé par le gouvernement sur le sujet « empêche les Franciliens de se projeter et d’anticiper sereinement les impacts financiers » de la ZFE.

A ce jour, 11 métropoles, dont les premières ont été Lyon, Grenoble et Paris, ont leurs ZFE avec des calendriers différents. Mais en février, la Métropole de Lyon a annoncé « l’assouplissement » du calendrier de sa ZFE et « la remise à plat » de son projet d’extension.