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Accusée d’avoir tué son nouveau-né, une maman algérienne jugée en France

Fin juin dernier, s’est déroulé le procès d’une jeune maman, d’origine algérienne, qui est accusée de tuer son bébé après son accouchement. Maroua, âgée seulement de 18 ans, a décidé de mettre fin à son nouveau-né dès les premières minutes de sa naissance.

Maroua est arrivée à l’âge de 13 ans en compagnie de ses parents, et partage depuis un rez-de-chaussée insalubre avec les cinq membres composant cette famille algérienne. Son père qui détenait un commerce à Alger, s’est retrouvé sans boulot après son arrivée en France. Depuis son jeune âge, le paradis venté par sa mère se transforme en cauchemar : Maroua subit les moqueries des élèves et voit ses notes scolaires s’effondrer.

Âgée seulement de 18 ans, Maroua accusée de tuer son enfant

Pour mieux s’intégrer dans cette société française, Maroua a d’abord commencé par cacher ses origines algériennes et inventer une nouvelle vie pour se faire des copines. Une nouvelle vie imaginaire qui la pousse à entretenir une relation avec un homme, qui la dépasse de 18 ans, et tombe enceinte de lui.

En apprenant cette nouvelle, l’homme en question a d’abord demandé à sa compagne d’avorter le bébé, mais a fini par l’accepter, avant de commettre irréparable. Auprès des siens, Maroua tente par tous les moyens de cacher son ventre, en portant des vêtements larges et en restant silencieuse.

Plus la grossesse de Maroua avance, plus la jeune femme s’isole, arrivée à son terme, elle accouche enfin seule dans sa salle de bain. Pour tout cacher à sa mère qui lui hurlait de sortir rapidement de la salle de bain, Maroua coupe le cordon de son bébé avec les ciseaux présents dans la corbeille à maquillage. Elle passe la serpillière pour nettoyer les taches du sang, enfile un peignoir et enroule son enfant dans une robe. Prise par la panique, la jeune femme quitte son domicile et prend l’ascenseur jusqu’au dépose poubelle de leur immeuble. Depuis, le corps du bébé n’a jamais été retrouvé.

Plainte pour délaissement d’enfant déposée

Meroua poursuit ses mensonges pour ses parents, mais aussi pour sa belle-famille. En effet, la jeune femme a raconté qu’elle avait fait une fausse couche dans sa salle de bain, avant de changer sa version pour dire qu’elle a accouché sous X dans une clinique en France.

Pas convaincue des propos de Maroua, la belle-famille décide de déposer plainte pour délaissement d’enfant. Et ce, en espérant de retrouver le corps du bébé. Dans ce sillage, une enquête a été ouverte. Et une perquisition du domicile familial a été menée par les enquêteurs.

Face à la justice, la jeune femme ne renonce toujours pas à sa liste de mensonge, elle change de version. Et refuse toujours de prononcer le lieu où elle a déposé le corps de l’enfant. Cependant, lors du procès qui s’est tenu du 25 au 30 juin dernier, une page du journal intime de la petite sœur de Meroua a été diffusée sur le grand écran. Cette dernière indique que Meroua a eu ses règles la veille de l’incident. Et a décidé de faire sa douche un peu en retard le lendemain. « Maman s’est évanouie » indique le journal intime de la fillette.

« Je n’ai pas tué mon enfant » a lancé Maroua lors de la dernière séance de son procès. Par ailleurs, les juges ont décidé d’acquitter la jeune maman du meurtre dont elle était accusée et de retenir contre elle « la privation de soin ayant entrainé la mort ». Pour clôturer cette affaire, une peine de cinq ans de prison. Dont, deux a avec sursis contre Maroua, âgée seulement de 18 ans.


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