France

Accusé d’agressions sexuelles, Illan Castronovo perd son procès face à l’influenceuse Alix Desmoineaux

Illan Castronovo, ex-candidat de la téléréalité, a été débouté vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille alors qu’il avait porté plainte pour diffamation et injures calomnieuses contre l’influenceuse Alix Desmoineaux. Accusé d’agressions sexuelles, le jeune homme qui s’est fait connaître sur le petit écran en participant aux « Marseillais » et aux « Princes et princesses de l’amour », lui reprochait d’avoir livré une interview dans laquelle elle l’aurait ouvertement mis en cause.

« Elle m’a tellement décrit qu’il n’y avait pas besoin de donner mon nom », estimait-il lors de l’audience, le 18 janvier dernier. Les juges en ont décidé autrement, soulignant l’« imprécision » des faits pour lesquels l’intéressé avait engagé des poursuites.

Présentée comme « l’ambassadrice du #metoo téléréalité », Alix Desmoineaux a affirmé en novembre 2021 sur le site Melty avoir visionné une vidéo dans laquelle un acteur de téléréalité aurait sexuellement agressé une jeune femme, présentée dans un premier temps comme mineure. Le lendemain, elle revient sur le sujet dans l’émission « Touche pas à mon poste » mais ne cite jamais le nom d’Illan Castronovono. Les réseaux sociaux s’en chargeront.

« Il y a beaucoup de candidats de la téléréalité, il s’est senti visé. Pourquoi ? »

A la suite de ces accusations, l’acteur de téléréalité aurait été la cible d’insultes sur les réseaux sociaux et il aurait été agressé dans la rue, à Lyon, où il résidait, avait rappelé son avocat, Me Samuel Chicha. « Alix Desmoineaux n’a à aucun moment visé expressément M. Castronovo dans ses interviews », avait alors répliqué son avocat Me Arié Alimi. « Il y a beaucoup de candidats de la téléréalité, il s’est senti visé. Pourquoi ? Seul lui le sait, même si j’ai une petite idée », avait-il ajouté.

Illan Castronovo réclamait 705.000 euros de dommages et intérêts, soit le montant des prestations télévisées qu’il aurait été contraint d’annuler après sa mise en cause médiatique, ainsi que 10.000 euros en réparation du préjudice moral. « J’ai tout perdu, mon honneur, mon travail », a-t-il déploré à l’audience. De son côté, l’influenceuse réclamait 2.000 euros de dommages et intérêts pour « abus de constitution de partie civile ». Elle a toutefois été déboutée.