Meurtre de Myriam Ullens : Nicolas Ullens, l’auteur du crime, « ne touchait plus rien de son papa depuis des années », assure son avocat
Jean-Philippe Mayence, l’avocat de celui qui est aujourd’hui inculpé d’assasinat contredit cette version: « Déjà, à la base, il est faux de dire qu’il touchait 50 000 euros par mois. Par ailleurs, cela fait des années que le papa ne lui versait plus rien. » Pour le reste, l’avocat pénaliste se refuse à tout commentaire.
Meurtre de Myriam Ullens : voici les explications données par Nicolas Ullens lors de son interrogatoire
Le reste, c’est quoi ?
Tueur de sa belle-mère Myriam Ullens-Lechien, à Lasne, le 29 mars dernier, Nicolas Ullens ne s’en cachait pas : il était profondément jaloux de sa “méchante belle-mère”. Aux enquêteurs, le fils du baron Guy Ullens de Schooten a ainsi déclaré avoir été humilié pendant des années.
Le parquet du Brabant wallon a rapidement qualifié le mobile du meurtre de sa belle-mère de problème financier. Mais pour le présumé meurtrier, le mal était bien plus profond. Dans des déclarations faites aux enquêteurs lors de ses interrogatoires, Nicolas Ullens explique ne pas comprendre pourquoi Virginie et Gilles, les enfants biologiques de Myriam Lechien issus de son premier mariage, se servaient un peu trop à son goût dans la caisse familiale.
Selon lui, ils leur prenaient une trop grosse part de “leur gâteau” qui comprend notamment les nombreuses propriétés du baron Ullens aux quatre coins du monde.
“Pourquoi Gilles a-t-il eu le duplex à Rome ? Pourquoi le pavillon de chasse en Afrique du Sud est-il soudainement revenu au mari de Virginie ?”, déplorait-il auprès de son entourage. Il était profondément jaloux de son beau-frère et de sa belle-sœur.
Selon lui, Virginie, son mari et leurs sept enfants passaient un peu trop de bon temps dans la villa familiale à Saint-Tropez et sur le Dragon Rouge, un luxueux voilier de 52 mètres de long. Il se sentait indésirableDepuis des années, il se sentait délaissé, ignoré, incompris et même indésirable.
Il a expliqué aux enquêteurs qu’il avait une relation très étroite avec son père avant que Myriam n’entre dans leur vie. Selon lui, son père les traitait, lui et ses trois autres enfants, comme des enfants de seconde zone en raison des agissements de Myriam.
“J’en ai énormément souffert”, a-t-il confié lors de son interrogatoire. Dans ses confessions, Nicolas Ullens transforme ainsi, à titre posthume, sa victime, sa “méchante belle-mère”.
Ce matin-là, vers 10 heures, Nicolas est entré en trombe dans le bureau de son père à Lasne. Il avait entendu dire que la magnifique villa d’Ohain allait être vendue et y a directement vu un nouveau coup fourré de sa belle-mère.
Il a réclamé des explications à son père. Fâché, ce dernier lui a alors demandé de quitter la maison, d’autant plus que son épouse et lui devaient se rendre à un rendez-vous très urgent. Des proches de la famille ont expliqué à Paris Match que Nicolas Ullens a croisé sa belle-mère en partant. “Elle lui a poliment tendu la joue et il l’a embrassée. Le baiser de Judas !”