Belgique

Manu Disabato, ancien membre du Bureau du Parlement wallon : “Je n’ai jamais eu vent de l’achat d’un sofa à 15 000 pour la Maison des parlementaires”

Il a également insisté sur le fait que ce changement écologique augmentera les opportunités de travail : “On estime qu’on pourra créer, d’ici à 2030, 80 000 emplois dans le secteur de la transition. Donc on voit à quel point l’écologie est vraiment l’avenir de l’économie”.

Poursuivant sur l’emploi, Manu Disabato est revenu sur les propos de Bernard Clerfayt, tenus sur LN24 vendredi dernier. Ce dernier, s’exprimant sur le chômage à Bruxelles, a affirmé que dans la capitale, “beaucoup de femmes sont encore dans un modèle méditerranéen […] un modèle familial où monsieur travaille et madame reste à la maison pour s’occuper des enfants”. “Je trouve que c’est insultant à l’égard des femmes. Je suis moi-même fils d’immigré italien et je peux vous dire que les femmes travaillent, ont une responsabilité, qu’elles ont envie de participer. C’est un peu caricatural de la part de Bernard Clerfayt”, a réagi le député wallon, avant d’ajouter : “Il y a une nécessité d’amener plus de femmes dans les métiers scientifiques, mathématiques, numériques et il y a toute une série de métier dans la construction qui doivent être féminisés”.

« Le détail des prix du mobilier n’est pas passé au Bureau »

En tant qu’ancien membre du Bureau du Parlement wallon, duquel il a démissionné en décembre dernier suite au scandale du greffier Frédéric Janssens, Manu Disabato a exprimé un seul regret à propos de son ancien poste : celui d’avoir fait confiance au greffier. “On aurait dû vérifier beaucoup plus les choses. C’est pour ça que j’ai démissionné, j’avais une responsabilité morale”.

Récemment, une nouvelle affaire a entaché encore une fois l’image du Parlement wallon : la découverte de dépenses excessives pour des équipements et du mobilier destinés à meubler la Maison des parlementaires à Namur. Une machine à café à plus de 2000 euros, des chaises à plus de 3000 euros/pièce, un divan à 15 000 euros… Selon le contrat signé en février 2021, le coût total serait de 2,1 millions d’euros.

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Mais comment l’ancien Bureau, en place au moment de la signature de ce contrat, a-t-il pu valider de telles dépenses ? “Le détail des prix n’est pas passé au Bureau, on a vu le marché public avec les différents critères de l’administration. J’ai posé la question du prix, car il y avait une différence entre les deux offres montrées. Et on m’a répondu que les matériaux étaient vraiment d’une plus grande qualité, et que sur le long terme, ça coûtait moins cher. C’était cela l’argument principal. Mais soyons clairs, je n’ai jamais eu vent de l’achat d’un sofa à 15 000 ou 18 000 euros”, a affirmé Manu Disabato.