Belgique

De Smet avertit, « il faut retrouver le sens de l’Etat, réaffirmer son autorité, et le renforcer » et pointe la « faiblesse régalienne » de la Vivaldi

Aux yeux du président de Défi, la Vivaldi est le paroxysme de la « faiblesse régalienne » de l’Etat, en bout de chaîne d’une dégradation entamée il y a dix ans et imprimée surtout par l’action « dangereuse » de la suédoise (MR-N-VA) aux commandes sous la législature précédente.

On a perçu, selon lui, cette faiblesse dans le contexte de la pandémie, de la non-gestion de la crise de l’asile, du poids sans précédent des narcotrafiquants, de la crise de l’énergie, du manque de stratégie nucléaire, de l’inaction climatique, de l’incapacité à réformer la fiscalité ou les pensions, ou encore de l’intimidation subie par des pays comme l’Iran ».

Pour François De Smet, il faut « réparer l’Etat », le faire respecter pleinement et le renforcer dans ses matières régaliennes, dont on ne scinde ni la justice ni la police, dans ses finances et son organisation.

La justice doit être une priorité. Il faut ainsi mettre sur pied un parquet financier pour poursuivre la grande criminalité financière et déclarer la guerre aux trafiquants de drogue.

Cela veut dire également réinstaurer une police de proximité et placer des moyens nouveaux dans les forces de police, d’une manière plus juste, notamment en cessant de fragiliser des grandes zones comme Bruxelles.

Cela nécessité encore de remettre l’Etat fédéral dans les clous budgétaires, boucler une véritable réforme fiscale et réformer les pensions impayables à moyen terme.

Pour contrer la « doctrine Maddens », par laquelle les nationalistes flamands parient sur la mauvaise gestion des entités fédérées francophones pour obtenir l’indépendance, il faut en outre assainir durablement la Région wallonne, la Région bruxelloise et la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont la dette cumulée atteindra 50 milliards en 2025.

François De Smet dénonce un nouveau « coup de canif dans la neutralité de l’État” à Molenbeek

Cela signifie que « le temps de l’argent gratuit fourni par des taux très bas voire négatifs est derrière nous… Sans une réforme importante de leurs recettes comme de leurs dépenses, les institutions francophones s’avancent vers une dette ingérable, par le seul effet ‘boule de neige’ de ses charges d’intérêts… Continuer à promettre un certain nombre de ‘gratuités’ nouvelles, notamment dans les transports publics, n’est plus tenable. Doit-on faire payer des mesures de pur cadeau par les générations suivantes », a insisté M. De Smet.

A l’attention de la jeunesse, le président de DéFI a indiqué que sa formation se battrait pour qu’elle n’hérite ni d’une dette budgétaire, ni d’une dette écologique.

Cette jeunesse était significativement représentée parmi la quinzaine d’orateurs de la formation amarante dimanche matin.

Le président de DéFI Bruxelles, Fabian Maingain, est revenu sur les objectifs de DéFI pour la Région bruxelloise exposés au début de la semaine écoulée (entre autres moins d’élus, et un juste retour financier de la richesse procurée par Bruxelles au pays par une meilleure prise en compte du lieu de travail dans la répartition des recettes d’impôts aux Régions).

Son homologue pour la Région wallonne, Daniel Soudant, a pointé le succès tout relatif des plans de relance déployés tour à tour par les autres formations démocratiques de l’échiquier politique en matière d’emploi à l’image de la lourde structure du Forem, « une des nombreuses filiales du PS », et de mobilité.

« Nous voulons des politiques et des mesures crédibles, autant pour les villes que pour le monde rural, basées sur les besoins réels et prioritaires de nos concitoyens et non plus le saupoudrage politique pour satisfaire l’appétit des différents ministres et partis », a-t-il martelé.