Belgique

Comparé à l’extrême droite par une ASBL liée à la FGTB, Bouchez envisage de porter plainte : « Pourquoi subsidier ces ASBL qui font de la politique ? »

Dans ce fascicule de 151 pages, des exemples d’acceptation du discours de l’extrême droite sont cités. Parmi les 9 cas présentés, trois concernent le MR, et deux, plus spécifiquement, leur président Georges-Louis Bouchez, lorsqu’il a retweeté une publication du fondateur du site “Français de Souche”, ou quand le Montois avait lui-même été retweeté par le mouvement Nation. Le fascicule renvoie également à un article dans lequel le virologue Emmanuel André accuse Georges-Louis Bouchez de “promouvoir le fascisme.”

”Je ne suis pas responsable de qui me retweete”

”Je ne suis pas responsable de qui me retweete”, assure Georges-Louis Bouchez. “Quand au retweet que j’ai moi-même effectué, cet acte suffit-il à classer quelqu’un à l’extrême droite ? Ce n’est pas parce que le FN dit que le soleil est jaune que nous devons dire qu’il est orange.”

“Via cette ASBL, on permet à un syndicat de faire de la politique de manière abjecte, via une ASBL subsidiée, qui compare le MR à l’extrême droite. Cela devient absurde”, s’insurge-t-il encore.

L’ASBL liégeoise “La Cible” a en effet été fondée par la FGTB et Thierry Bodson (président de la FGTB) en est l’un des administrateurs.

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« Nous allons demander, via le parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, à ce que cette structure (La Cible) ne puisse plus recevoir de subsides. Car il s’agit d’une association politisée et non indépendante« .

“Doit-on continuer à subsidier des ASBL qui font de la politique ?”, se demande le président du MR. “Nous pensons que non, et c’est pourquoi nous allons demander, via le parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, à ce que cette structure ne puisse plus recevoir de subsides. Car il s’agit d’une association politisée et non indépendante”.

Pour celui qui est également sénateur, ces ASBL subsidiées constituent pour “une partie des partis de gauche un mode alternatif de financement des campagnes politiques.”

Cela crée un déséquilibre. La gauche arrive ainsi à inonder l’espace public, via des associations comme La cible, Greenpeace etc. Le résultat est que le débat public est phagocyté par des structures de gauche, et grâce à de l’argent public”, ajoute Georges-Louis Bouchez. “Cela s’inscrit dans un processus de délégitimation de la parole de l’opposant. On vous moque. ou on demande de mettre votre parole de côté. L’argument de l’extrême droite est utilisé par une partie de la gauche pour nous délégitimer. C’est une police de la pensée qui vise à dire qui est respectable.”

De la diffamation

Le président du MR précise qu’une analyse juridique est en cours au sein du parti et qu’il “envisage des poursuites judiciaires”, car “on est face à de la diffamation.