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L’Iran et l’Arabie saoudite concrétisent leur normalisation à Pékin

La reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, les deux grands rivaux régionaux et chantres respectifs du chiisme et du sunnisme, s’articule en particulier autour de préoccupations liées à la sécurité, la coopération économique et commerciale, ainsi qu’au développement régional. “Les deux parties ont convenu de poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Pékin et son application d’une manière qui accroisse la confiance mutuelle ainsi que les champs de coopération et qui aide à créer la sécurité, la stabilité et la prospérité dans la région”, mentionne le texte commun. Des accords de coopération économique et de sécurité signés il y a plus de 20 ans pourraient aussi être mis en œuvre.

Poursuite d’une détente dans le Golfe

Les ministres iranien et saoudien ont aussi validé la reprise des vols entre les deux pays ainsi que des visites bilatérales de fonctionnaires d’État et de délégations privées. Ils ont encore abordé la future visite du président iranien Ebrahim Raïssi en Arabie saoudite, à l’invitation du roi Salmane, qui devrait avoir lieu après le ramadan, d’ici la fin du mois.

Reprise des pourparlers entre l’Iran et l’Arabie Saoudite: Riyad et Téhéran vont passer en mode diplomatique

La normalisation entre Riyad et Téhéran confirme la poursuite d’une détente dans la région du Golfe, à mesure que les États-Unis se désengagent –quoique partiellement– et que la Chine y gagne en influence, se profilant dans un rôle en médiateur jusque-là réservé aux seuls Américains. Selon le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, la Chine appuie les pays du Moyen-Orient dans le maintien de leur indépendance stratégique, sans “ingérences” extérieures.

Dans ce contexte, d’autres États arabes ont aussi repris des contacts plus officiels avec Téhéran. Mardi, l’Iran a nommé un ambassadeur aux Émirats arabes unis, qui avaient annoncé en août l’envoi d’un ambassadeur à Téhéran avec la volonté affichée de “renforcer les relations”.