Belgique

Pour le bourgmestre d’Anderlecht, il n’y a pas de zone de non-droit en Région bruxelloise

On sent bien que les dealers sont très nerveux car on a intensifié nos contrôles durant cet été dans le cadre d’un plan développé par notre zone de police Midi (qui regroupe Anderlecht, Saint-Gilles et Forest). À la base, cette opération, c’était pour lutter contre les incivilités et toutes les nuisances traditionnellement en recrudescence en été : tapages nocturnes, rassemblements dans l’espace public…. Mais, quand on renforce la présence policière, ce n’est pas un secret, on tombe aussi sur le trafic de drogue, un phénomène de plus en plus important dans les grandes villes. On arrête les dealers et ils deviennent très nerveux.

Meurtre dans la cité du Peterbos à Anderlecht

La technique de “l’appartement nourrice”

Pour Fabrice Cumps, les attaques menées contre des policiers dimanche doivent être ramenées à ce contexte. “Très clairement, à Saint-Gilles, dimanche, on a vu le signe de cette nervosité dans les milieux de la drogue. La semaine dernière, à Anderlecht, on est tombé sur un “appartement nourrice”, comme on dit dans le jargon, là où on stocke les produits qui vont alimenter les vendeurs dans le quartier. Il servait à alimenter tout le quartier de Cureghem (Anderlecht). On a saisi 19 kg de drogue, tout de même. Pour une valeur marchande de 150 000 euros ! Les dealers dans la rue gardent assez peu de substance sur eux et cachent leurs stocks dans différents endroits. On les relâche en général assez vite mais quand on tombe sur ces cachettes, là, il y a des condamnations plus importantes. Et ils perdent beaucoup d’argent. Enfin, tout ça montre qu’il n’y a pas de zones de non-droit.

19 kilos de drogue retrouvés dans un appartement de Cureghem
19 kilos de drogue retrouvés dans un appartement de Cureghem ©Zone Midi

Le bourgmestre socialiste évoque également des faits survenus ce mardi. “Juste avant cette interview, je suis tombé sur une intervention d’une patrouille de police place Jaurès en plein cœur de Cureghem… Pour évoquer les endroits symboliques, je pense aussi au quartier de la cité du Peterbos (l’une des plus grandes cités bruxelloises de logements sociaux, NdlR). Ce quartier est considéré comme très anxiogène depuis l’extérieur mais cela n’a pas empêché des interventions policières de grande ampleur l’an dernier. Il n’y a certainement pas d’ordre des autorités de ne pas aller dans certains endroits et encore moins de crainte de la police de se rendre dans les quartiers difficiles. Les policiers sont présents au quotidien dans les zones les plus sensibles.

Le commissariat de Saint-Gilles attaqué au cocktail Molotov