Suisse

Les partis politiques se disputent les faveurs des Suisses de l’étranger

© Keystone / Anthony Anex

La «Cinquième Suisse» représente un réservoir électoral d’au moins 200’000 voix – un potentiel qu’il s’agit de ne pas sous-estimer.

Ce contenu a été publié le 31 mai 2023




En effet, la tendance est différente lors des votations, a-t-il récemment déclaré à Swissinfo.ch.

Ainsi, ils auraient approuvé plus que la moyenne l’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes – contrairement à la recommandation de la gauche. «Le profil des Suisses de l’étranger correspond donc plutôt à celui des Vert’libéraux (PVL)», poursuit Michael Hermann.

Si le PVL n’a pas pu en profiter il y a quatre ans, cela devrait changer cette année. Avec le PVL International nouvellement créé, le parti veut mieux atteindre les Suisses de l’étranger. En outre, le parti s’engage pour l’introduction du vote électronique.

La revendication du vote électronique

La politicienne du centre Élisabeth Schneider-Schneiter, qui est également membre du conseil consultatif des étrangers, se bat également pour cela. Selon elle, l’e-voting est absolument essentiel pour les Suisses de l’étranger, car il permettrait d’augmenter leur participation électorale, qui est inférieure à la moyenne.

Le chef du groupe PS Roger Nordmann est plus sceptique à ce sujet. Il n’est pas prêt à faire de compromis sur la sécurité. Or, «actuellement, il n’existe aucune solution sûre pour le vote électronique», déclare-t-il.

Jusqu’à présent, le PS a été le seul parti à avoir un Suisse de l’étranger au Conseil national, en la personne de Tim Guldimann. Mais après deux ans et demi à faire la navette entre Berlin et Berne, ce dernier a mis fin à son mandat. Pour Roger Nordmann, ce modèle n’est pas viable. Être conseiller national est un travail à plein temps, que l’on ne peut pas faire pour ainsi dire depuis l’étranger, dit-il.

Les Suisses de l’étranger rapportent des voix

Même au sein du PVL, l’élection directe de Suisses de l’étranger au parlement national n’est pas l’objectif prioritaire. Les Suisses de l’étranger ne sont inscrits sur des listes secondaires que pour soutenir les listes et les candidat-es principales, explique Thomas Häni, président du GLP-International. Lui-même vit à Ulm en Allemagne et se présente sur une liste secondaire du PVL dans le canton de Bâle-Ville.

Une chose est sûre: la diaspora suisse prend de plus en plus d’importance sur le plan politique. En effet, son nombre augmente chaque année de manière significative. Aucun parti ne peut et ne veut plus se permettre de la négliger.

>> Revoir notre débat filmé sur le pouvoir des Suisses de l’étranger:

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