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7e étape du Giro : Remco Evenepoel jamais mis en danger

”Moi, je dois suivre et ne pas perdre de temps sur les autres. C’est tout”, avait répété le chef de file de Soudal Quick-Step avant le départ à Capua. Comme d’autres, il s’était plaint de la longueur (218 km) de cette première étape de haute montagne. “En plus, on est censé faire 26 kilomètres pour rejoindre le parking des bus après l’étape”, avait-il ajouté.

En hélicoptère à l’hôtel

Finalement, il s’en est allé directement en hélicoptère jusqu’à son hôtel, histoire de ne pas perdre d’énergie inutilement. “J’avoue que j’ai un peu peur”, lança-t-il avant de monter sur le siège arrière et de laisser la place à côté du pilote à Ilan Van Wilder.

Quelques minutes plus tôt, il avait fini l’étape satisfait. “Si personne n’a attaqué, c’était surtout à cause du vent de face, expliqua-t-il. Selon moi, il a soufflé à 4 ou 5 Beaufort. Dans ces conditions, il ne pouvait pas se passer grand-chose.”

Jumbo-Visma's Slovenian rider Primoz Roglic (L) and Soudal - Quick Step's Belgian rider Remco Evenepoel cross with the pack the finish line of the seventh stage of the Giro d'Italia 2023 cycling race, 218 km between Capua and Gran Sasso d'Italia, on May 12, 2023. (Photo by Luca BETTINI / AFP)
Evenepoel a devancé Roglic au sprint. ©AFP or licensors

Ce statu quo constitue une très bonne nouvelle pour le double vainqueur de Liège-Bastogne-Liège. “Je repars d’ici avec un sentiment d’autant plus agréable que j’ai gagné le petit sprint contre Primoz. Si je l’ai fait, c’était surtout pour éviter les problèmes qui peuvent survenir en restant dans la mêlée. Tu ne sais jamais ce qui peut se passer aussi longtemps que tu n’as pas franchi la ligne.”

Evenepoel ne voulait quand même pas parler de journée facile. “N’oublions pas que nous avons passé plus de six heures sur le vélo. C’est énorme, surtout quand il fait froid. Dans la fin de l’ascension, il y avait de la neige tout autour de nous et le transfert. Sans oublier ce transfert particulier jusqu’à l’hôtel.”

Le principal pour le prodige de Schepdaal est qu’il n’a plus ressenti de douleur suite à ses chutes de mercredi. Elles semblent bel et bien appartenir au passé. Le voilà prêt pour frapper un grand coup dimanche, à l’occasion du chrono de 35 bornes de Savignano Sul Rubicone à Cesena. Il a pour objectif d’y reprendre le maillot rose et d’augmenter son avance sur ses rivaux. Mais avant, ce samedi, il devra éviter les pièges d’une nouvelle étape de plus de 200 kilomètres (207), de Terni à Fossombrone. “Je l’ai reconnue et elle n’est pas si facile que cela, a-t-il assuré. Les routes sont très sinueuses.”

Mais tous les signaux sont favorables pour le dernier lauréat de la Vuelta, qui répète se sentir “très fort”.