France

« Mon parti souhaite interdire la chasse », confirme Aymeric Caron

« Mon parti souhaite interdire la chasse. […] Dans le cadre de mon mandat [de député], je ne réclame pas l’interdiction de la chasse. » Non, vous ne venez pas d’être victime d’une hallucination auditive. Aymeric Caron a bien prononcé ces deux phrases au sein d’une même réponse. Mais en enlevant le contexte entre les deux phrases, le député Nupes de Paris semble se contredire.

Invité de Face aux Territoires, l’émission politique de TV5 Monde, ce jeudi, l’ancien journaliste a répondu à la question d’un lecteur de 20 Minutes. Xabi lui a demandé : « Si vous interdisez la chasse, comment comptez vous indemniser les dégâts occasionnés par le grand gibier et quelles seront vos mesures pour la Sécurité routière pour laquelle il y aura des répercussions ? »

« C’est très modéré, en fait ce que je défends »

Le député écologiste a confirmé : « D’abord, mon parti souhaite interdire complètement la chasse, c’est tout à fait exact. Je pense que c’est une activité qui est n’est plus de notre temps, qui ne correspond pas à ce que l’on sait aujourd’hui des animaux que l’on chasse absolument inutilement. » Et de préciser : « Dans le cadre de mon mandat de député, en revanche, je ne réclame pas cette interdiction absolue. Tout simplement parce que je n’ai pas été élu sur ce programme. J’ai été élu sur programme de la Nupes qui est un programme pour un horizon qu’on place à plusieurs dizaines d’années, voire à plusieurs siècles, parce qu’on n’est pas fous et on pense qu’il y a avant d’arriver à la fin de la chasse ou à la fin des élevages, parce que vous pouvez le dire, on veut un jour qu’il n’y ait plus d’élevages en France. On pense qu’un jour il faudra qu’on ne mange plus de la viande pour des tas de raisons : des raisons écologiques, des raisons éthiques, bref. Mais je n’ai pas été élu sur ce programme. J’ai été élu sur le programme de la Nupes qui demande la fin des élevages industriels, qui demande la fin de la chasse le week-end. »

Aymeric Caron a conclu son intervention avec le sourire et par un « c’est très modéré, en fait ce que je défends ».