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Le G7 rassure le président Zelensky et mécontente la Russie et la Chine

« En invitant le président Zelensky au Japon, nous avons montré la solidarité inébranlable du G7 avec l’Ukraine », a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida, hôte du sommet des sept principales démocraties industrialisées de la planète (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada). « Les dirigeants du G7 ont convié à leur réunion le chef de file du régime de Kiev qu’ils contrôlent et ont transformé l’événement d’Hiroshima en un spectacle de propagande », a rétorqué dimanche le ministère russe des Affaires étrangères.

Les F-16 à l’intérieur des frontières

Le chef d’État ukrainien, qui a échangé avec de nombreux chefs d’État et de gouvernement réunis dans cette ville martyre de la Seconde guerre mondiale devenue le symbole de la paix, a obtenu la promesse de nouvelles livraisons américaines de munitions, d’artillerie et de véhicules blindés, entre autres, d’une valeur de 375 millions de dollars. Ceci en plus des avions de combat de type F-16 promis dès vendredi, une décision que le dirigeant ukrainien avait qualifiée d’« historique ».

Le président américain a précisé dimanche que son homologue ukrainien lui avait « assuré catégoriquement » que ces avions n’attaqueraient pas le territoire russe, conformément à la doctrine américaine veillant à éviter une escalade du conflit. Les futurs F-16 de Kiev seront par contre actifs « partout où des troupes russes se trouvent en Ukraine », a ajouté M. Biden.

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La prise de Bakhmout démentie

Volodymyr Zelensky a aussi démenti dimanche la capture de la ville dévastée de Bakhmout dans l’est, revendiquée la veille par Moscou à l’issue de la plus longue et la plus meurtrière – quelque 70 000 morts – bataille de la guerre commencée en février 2022. Le président ukrainien a assuré que la ville « n’est pas occupée » par les troupes russes, après une série de déclarations ambiguës sur la situation sur place. « Il n’y a rien dans cet endroit […] juste des ruines et beaucoup de Russes morts », a-t-il lancé en semblant suggérer que Bakhmout ne serait qu’une victoire à la Pyrrhus pour les Russes. Il a comparé les destructions sur place à celles causées par le bombardement à l’arme atomique par les États-Unis d’Hiroshima en 1945.

Après la publication du communiqué final du G7 dès samedi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé les dirigeants du groupe de vouloir « contenir » à la fois la Russie et la Chine. Pékin a aussi exprimé son « vif mécontentement » après le communiqué des Sept et de l’Union européenne. Le texte appelle la Chine à « ne pas mener d’activités d’ingérence » dans ses pays membres et exprime ses « préoccupations » en matière de droits de l’homme « notamment au Tibet et au Xinjiang » et concernant la mer de Chine méridionale. Le G7 exhorte aussi la Chine à « faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression » contre l’Ukraine.