Le boom de l’intelligence artificielle s’accompagne d’un coût environnemental encore largement occulté. En amont du sommet AI for Good à Genève, Sasha Luccioni, chercheuse spécialisée dans l’empreinte écologique de l’IA, livre son regard critique. «Notre avenir est une course entre la puissance croissante de notre technologie et la sagesse avec laquelle nous l’utiliserons», écrivait le physicien Stephen Hawking en 2018, peu avant sa mort. Quelques années plus tard, l’intelligence artificielle s’est immiscée dans notre quotidien: recommandations d’achats, navigation intelligente, traductions automatiques, chatbots… Derrière ces usages en apparence dématérialisés, portés par des «clouds» ou «nuages virtuels», se cachent des infrastructures bien réelles, gourmandes en énergie, en eau et en métaux, dont le coût environnemental est souvent passé sous silence. Ce paradoxe de la dématérialité, Sasha Luccioni s’attache à le décortiquer. Informaticienne et responsable climat chez Hugging …
Read More