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Crash du Rio-Paris: le parquet général fait appel de la relaxe d’Airbus et Air France

Cette décision avait suscité « l’écoeurement » des proches des victimes dans cet accident qui est le plus meurtrier de l’histoire des compagnies françaises.

Le tribunal avait jugé que si des « fautes » avaient été commises, « aucun lien de causalité certain » avec l’accident n’avait « pu être démontré ».

En interjetant appel de cette relaxe, mercredi, le parquet général près la cour d’appel de Paris entend donner « leur plein effet aux voies de recours prévues par la loi » et « soumettre l’affaire à un second degré de juridiction », indique-t-il dans un communiqué.

« C’est un immense soulagement », a réagi auprès de l’AFP Alain Jakubowicz, avocat d’une quarantaine de victimes et de l’association de familles Entraide et Solidarité.

« Cet appel du parquet général était la dernière chance pour les familles des victimes », a-t-il insisté, soulignant les nombreux « errements dans ce dossier ».

Lors du procès, qui s’était déroulé du 10 octobre au 8 décembre, le parquet du tribunal judiciaire de Paris avait requis la relaxe des deux entreprises, estimant que leur culpabilité était « impossible à démontrer ».

Me Jakubowicz a salué une « décision très rare du parquet général de faire appel » alors que le ministère public avait requis la relaxe lors du procès.

« Il va y avoir un nouveau procès, et la détermination des familles sera encore plus grande. Cela nous laisse beaucoup d’espoir », a déclaré Me Jakubowicz.

Contacté, Me Simon Ndiaye, avocat d’Airbus, n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. De son côté, Me François Saint-Pierre, avocat d’Air France, n’était pas joignable dans l’immédiat.

Le 1er juin 2009, le vol AF447 reliant Rio de Janeiro à Paris s’est abîmé en pleine nuit dans l’Atlantique, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d’équipage.

A bord de l’A330 immatriculé F-GZCP se trouvaient des personnes de 33 nationalités, dont 72 Français et 58 Brésiliens.