Belgique

Démission de Sarah Schlitz: « Un moment difficile et pénible pour mon parti »

Pour Gilles Vanden Burre, « certains ministres de la coalition suédoise (le gouvernement MR/N-VA/CD&V/Open Vld, NDLR) n’ont par exemple pas dit la vérité au Parlement et sont restés en poste. Je pense que le monde politique est plus dur envers les femmes », a-t-il accusé.

La secrétaire d’État à l’Égalité des chances a annoncé sa démission à la suite d’une polémique sur ses communications publiques et l’utilisation d’un logo personnel, au cours de laquelle la N-VA (opposition) l’a accusée d’avoir menti à la Chambre, ce que l’intéressée réfutait. Elle a également été fragilisée par des propos polémiques d’une collaboratrice sur les réseaux sociaux.

En conférence de presse mercredi, Mme Schlitz avait dit espérer que sa démission permettrait aussi d’augmenter les standards éthiques en politique, « y compris contre les violences sexistes et sexuelles » dans le milieu politique. Interrogé sur la signification de ce propos, Gilles Vanden Burre a jugé que Sarah Schlitz ne visait pas l’un ou l’autre cas spécifique. « Mais la lutte contre la discrimination sexuelle, c’est son travail. Elle veut renforcer le débat sociétal » à ce sujet.

« Sarah Schlitz a démissionné pour une erreur qu’elle a reconnue. L’emballement autour de cette erreur a fait que le climat est devenu tellement irrespirable pour elle, qu’elle s’est rendu compte que les conditions n’étaient plus remplies pour poursuivre son combat », a analysé la co-présidente d’Ecolo, Rajae Maouane, sur Bel-RTL.

Un soutien local mais pas de retour à Liège pour Sarah Schlitz

À ses yeux, majoritairement, les femmes qui démissionnent en politique le font plus facilement non pas pour une question de faiblesse mais parce qu’elles arrivent à mettre l’intérêt collectif avant leur intérêt personnel.

La personne qui succédera à Mme Schlitz « ne sera pas un homme », a confirmé Rajae Maouane. « Ce qui est important, c’est que la personne qui sera en charge de ces matières soit crédible sur ces enjeux, et elle le sera ». Un nom tombera « dans les jours qui viennent, le plus rapidement possible » compte tenu des procédures de décision interne à Ecolo qui nécessitent de soumettre le vote aux militant·es.

Pour le groupe des écologistes à la Chambre, le retour de Mme Schlitz sur les bancs parlementaires signifie aussi le départ de son suppléant Nicolas Parent, qui se retrouve sans job, comme l’indiquait La Meuse. Il avait dû renoncer au conseil communal de Wanze, car il n’avait pas obtenu de dérogation de son parti. « J’ai toujours du mal à expliquer cette décision. On en mesure encore plus aujourd’hui les conséquences. Ecolo doit en tirer des leçons », déclare-t-il.