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Abdel Fattah al-Sissi officiellement candidat pour un troisième mandat en Egypte – Actualités Tunisie Focus

Abdel Fattah al-Sissi a officiellement annoncé sa candidature à sa propre réélection. Le Raïs égyptien pourrait donc briguer un troisième mandat. Au cours de son discours, il a mis en garde contre le chaos que le pays connaîtrait en cas de défaite.

C’était un secret de polichinelle en Egypte. Lors d’une conférence de presse, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé officiellement le 2 octobre être candidat pour un troisième mandat d’affilée.

A cette occasion, les rues de la capitale étaient ornées d’affiches du Raïs avec le slogan «Nous sommes avec toi, vive l’Egypte». Au cours de son discours, l’ancien militaire a notamment mis en exergue «dix ans de succès» et a déclaré vouloir briguer un nouveau mandat «pour continuer à rêver». Après quasiment dix ans à la tête de l’Egypte, le pays a notamment lutté contre la mouvance islamistes dans le Sinaï et a entrepris des travaux pharaoniques pour désengorger la ville du Caire. Une nouvelle capitale administrative, construite à 45 km du Caire au milieu du désert depuis 2016, est d’ailleurs surnommée «Sissi-city». Après le coup d’Etat militaire pour renverser les islamistes au pouvoir, Abdel Fattah al-Sissi a remporté les deux dernières élections présidentielles de 2014 et 2018, respectivement avec 96% puis 97% des voix.

Pour être candidat en Egypte, il faut 25 000 soutiens certifiés

Le président égyptien a insisté sur «le chaos» qui ne manquerait pas d’advenir s’il était défait. Face à l’inflation galopante dans le pays et la dépendance économique vis-à-vis des bailleurs saoudiens et émiratis, l’opposition à al-Sissi commence à se structurer pour les élections. En novembre dernier, Riyad a prolongé un programme d’aide de 5 milliards de dollars pour l’économie égyptienne et les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 72% sur l’année écoulée.

Or, comme nous l’apprend le site Middle East Monitor, être candidat n’est pas chose facile en Egypte. Chaque prétendant à la présidentielle doit ainsi recueillir une recommandation de 20 députés au Parlement ou des soutiens certifiés de 25 000 citoyens issus de 15 régions égyptiennes différentes, avec un minimum de 1 000 soutiens dans chaque gouvernorat.

En 2019, al-Sissi avait modifié la constitution égyptienne pour prolonger son mandat de quatre à six ans et pouvoir en briguer un troisième consécutif. Ce changement constitutionnel avait été décidé lors d’un référendum qui avait été favorable à 88,83%.