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Suspectés d’avoir tué un Algérien, 3 policiers du RAID placés en garde à vue en France

Depuis la mort de l’Algérien Nahel rien ne va entre les émeutiers et la police en France. Au total, 31 enquêtes ont été confiées à l’inspection générale de la police nationale pour des violences commises partout dans le pays, en marge des événements qui ont suivi la mort de Nahel, et affectées aux forces de l’ordre.

En effet, plusieurs ressortissants ont été gravement blessés suite à des violences commises par des policiers lors de ces émeutes. La mort de Nahel a été suivie également du décès d’un autre ressortissant algérien à Marseille.

Mohamed Bendriss, un ressortissant algérien décédé suite à des violences policières en France

Il s’agit de Mohamed Bendriss, un ressortissant algérien de 27 ans, tué à Marseille, lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel en France. En effet, dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juillet dernier, Mohamed a été tué par un tir de lanceur de balles de défense, qui l’a atteint au niveau du thorax, au cœur, une blessure qui a causé sa mort.

Le décès de Mohamed a été prononcé le dimanche 2 juillet dernier, soit quelques heures après son arrivée à l’hôpital de la Timone. Par ailleurs, le médecin qui a tenté de le réanimer, a révélé deux traces suspecte sur le corps de la victime, notamment au niveau du thorax et à l’intérieur de la cuisse droite. Il s’agit notamment des traces des LBD utilisés par les forces de l’ordre.

Suite à une instruction judiciaire, une enquête a été lancée, début juillet, pour déterminer les responsables derrière ce crime. Les premières investigations ont mené à l’arrestation de cinq policiers, qui ont été placés en garde à vue. Deux ont été, depuis, libérés. Dans le cadre de la même enquête, plusieurs autres policiers en été convoquée pour être entendus en qualité de témoins.

L’autopsie confirme un « traumatisme balistique »

Les résultats de l’autopsie effectuée sur le corps du défunt ont confirmé un traumatisme balistique causé par le même type de projectiles. La suite de l’enquête a mené vers une première exploitation des images de vidéosurveillance.

En effet, ces images ont permis de voir Mohamed circulait sur son scooter. Et ce, à 200 mètres du lieu où il sera pris en charge par les secours. Par ailleurs, d’autres vidéos tracent le moment où Mohamed a été atteint par les deux tirs. Selon les témoignages des personnes présentes dans les lieux, quelques minutes avant de mourir. Cet Algérien observait une scène d’arrestation qu’il a lui-même filmé et posté sur les réseaux sociaux. Le mardi 8 août dernier, les trois agents du Raid étaient toujours placés en garde à vue.


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