France

Revenu : Les députés parmi les 3 % des Français les mieux payés, selon une étude

Les députés figurent toujours au sommet de l’échelle des revenus mais ils connaissent un décrochage depuis les années 2000. Ils font partie aujourd’hui des 3 % de Français les mieux payés, selon une note de l’Institut des politiques publiques publiée cette semaine. Les partisans de plus de répartition des richesses et de justice sociale pourront toujours se consoler en se disant qu’il y a une vingtaine d’années, les députés appartenaient aux 1 % les plus favorisés.

Députés comme sénateurs touchent une indemnité mensuelle de 7.493 euros bruts par mois, alignée sur le traitement des très hauts fonctionnaires du Conseil d’Etat. Cette rémunération permet « à tout citoyen, quelle que soit sa condition sociale, de pouvoir exercer un mandat » et c’est « le prix de l’indépendance et de la dignité de la fonction », souligne le site de l’Assemblée nationale.

La vida loca

L’étude depuis 1914 le montant de « l’indemnité réelle » des députés, en déduisant les frais liés au mandat (permanence parlementaire, collaborateurs…). Au cours du XXe siècle, ce niveau réel a atteint entre 3 et 5 fois le salaire ouvrier moyen. Et entre 1945 et la fin des années 1990, l’indemnité parlementaire a placé les députés parmi les 1 % de Français disposant des revenus les plus élevés.

Mais à partir des années 2000, ce revenu a connu « une baisse significative », qui a fait reculer les parlementaires du rang des 1 % au rang des 3 % des Français les mieux payés, ont calculé les auteurs de l’étude. Car la rémunération est alors « liée au point d’indice (des fonctionnaires) uniquement, sans possibilité d’une prise en charge supplémentaire de leurs dépenses ».

De plus, le non-cumul des mandats depuis 2017 a limité les autres sources de revenus. Les auteurs font le lien avec l’évolution du mandat de député lui-même, qui ressemble « de moins en moins à une profession libérale » et de plus en plus « à un statut de cadre salarié », avec une assurance chômage en fin de mandat similaire, un régime de retraite de droit commun, ainsi que des règles déontologiques plus exigeantes.