France

Réforme des retraites : Passe d’armes entre Aurore Bergé et Charles de Courson sur l’abrogation de la loi

Echange tendu par médias interposés entre la majorité et le groupe indépendant Liot. Malgré sa promulgation mi-avril, la réforme des retraites continue de créer des remous. Le groupe Liot espère faire abroger le recul de départ à 64 ans avec une proposition de loi qui doit être examinée dans l’hémicycle le 8 juin prochain. « Nous mettons en garde le gouvernement, le président de la République et la majorité relative sur le caractère vraiment ubuesque et ridicule d’une obstruction », a lancé devant des journalistes Bertrand Pancher, le président de ce groupe de vingt élus.

Au sein de la majorité, des députés ne cachent pas leur inquiétude sur l’issue d’un vote. Aurore Bergé, a une nouvelle fois appelé à la mobilisation de ses troupes pour ne pas manquer de voix le 8 juin, sachant que le texte n’aura besoin que d’une majorité simple pour être adopté. La cheffe du groupe Renaissance a également mis en doute mardi la recevabilité de cette proposition de loi : « Elle ment aux Français. Les députés du groupe Liot (…) savent pertinemment que même si elle devait être adoptée, cette proposition de loi n’irait pas au bout. »

« La force du peuple »

Ce à quoi Charles de Courson, député Liot de la Marne et rapporteur de la proposition de loi, a répondu le lendemain : « Le dernier mot est à l’Assemblée nationale qui est la seule représentante du peuple français, dans une démocratie c’est la force du peuple. C’est aux représentants du peuple, l’Assemblée nationale, de trancher de cette affaire. » A travers cette proposition de loi, « pour la première fois l’Assemblée nationale va se prononcer » sur la réforme des retraites, a-t-il par ailleurs plaidé.

La proposition de loi d’abrogation du recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite sera au menu de la « niche parlementaire » du groupe Liot du 8 juin, une journée pendant laquelle il peut dicter l’ordre du jour de la séance publique.