France

Réforme des retraites : La visite de Charles III en France reportée à cause des manifestations

Le programme de la visite officielle de Charles III en France est complètement chamboulé. Alors que le roi d’Angleterre devait arriver à Paris dimanche prochain et poursuivre sa visite jusqu’à mercredi, en passant notamment par Versailles et Bordeaux, elle a été annulée, « compte tenu de l’annonce d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites » mardi 28 mars, a annoncé l’Élysée vendredi.

La décision a été « prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d’amitié », écrit la présidence française dans un communiqué, promettant une reprogrammation de la visite « dans les meilleurs délais ». Le roi Charles et Camilla se réjouissent d’aller en France « dès que des dates pourront être trouvées ».

Il faut dire que la visite était « dans le viseur » des manifestants, ont averti Mathieu Obry (Confédération générale du travail) et Yvan Fort (Force ouvrière) dans le quotidien Sud-Ouest cette semaine. « Il est quasiment certain que le roi ne pourra pas prendre le tramway » à Bordeaux comme il le prévoyait, a aussi anticipé Pascal Mesgueni, délégué de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) à la régie de transports Transports Bordeaux Métropole (TBM).

A la demande d’Emmanuel Macron

Dans ces conditions, la visite du roi suscitait les plus grandes inquiétudes. Selon Downing Street, c’est à la demande d’Emmanuel Macron que la visite a été reportée. Son programme précis n’avait pas été publié alors que Charles III devait atterrir à Paris dimanche soir. Il devait notamment s’exprimer lundi devant les sénateurs et députés et participer à un dîner d’Etat au château de Versailles, en compagnie de la reine consort Camilla.

« La réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire », a ironisé sur Twitter le leader le France insoumise Jean-Luc Mélenchon. L’ambassadeur du Royaume-Uni en France Peter Ricketts a exprimé sa compréhension. « Cela aura été une décision difficile. Mais compréhensible. Les visites d’Etat sont un temps pour la célébration et ce n’était pas le moment », a-t-il dit.