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Mort de Nahel en France : Macron réfute tout lien entre les émeutes et l’immigration

Dans un entretien accordé au Figaro Magazine, le président français, Emmanuel Macron revient sur les émeutes qui ont secoué le pays en juillet. Le président refuse tout lien entre immigration et émeutes mais évoque un problème d’intégration.

Un mois après les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d’un contrôle routier, Emmanuel Macron se livre dans les colonnes du Figaro Magazine. Il exprime sa confiance envers sa Première ministre, Élisabeth Borne, et aborde les défis à venir pour son nouveau ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, en mettant l’accent sur l’importance de l’école en tant que pilier de l’autorité du savoir et de l’esprit critique.

Concernant les émeutes, le président français ne regrette pas sa prudence et affirme avoir préféré ne pas réagir à chaud. Pour lui, ces semaines de violences révèlent une crise de civilisation, mais il refuse de les lier directement à l’immigration. Il rejette également la proposition des Républicains de supprimer les allocations familiales pour sanctionner les émeutiers.

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Pour Macron la France a toujours été un pays d’immigration et le le sera encore

Emmanuel Macron préfère réfléchir à une politique de répartition des personnes immigrées plutôt que de céder à un virage à droite. Il rappelle que la France a toujours été un pays d’immigration et continuera de l’être. Son objectif est d’améliorer le processus d’intégration pour favoriser l’unité nationale.

Le président français souligne l’importance de faire nation et de rassembler les différents acteurs politiques. Il annonce ainsi une initiative politique d’ampleur pour réunir les partis à la rentrée, sans toutefois donner plus de détails sur le fond et la forme de cette démarche.

Pour rappel, la mort de Nahel Merzouk, un adolescent franco-algérien de 17 ans, a été causée par le tir à bout portant d’un policier dénommé Florian M., le 27 juin 2023, lors d’un contrôle routier, à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (Île-de-France), après que la jeune victime avait refusé d’obtempérer. Deux autres jeunes, âgés de 14 et 17 ans, étaient également à bord de la voiture conduit par le défunt Nahel.