France

Lyon : Les maires écologistes en ordre de marche pour défendre leur bilan et « convaincre »

La rencontre avait des allures de plaidoyer. Réunis ce mercredi à Lyon, les principaux maires écologistes de France sont venus défendre leur bilan devant la presse, déplorant par ailleurs les attaques dont ils ont pu faire l’objet. « Depuis 2020, rien ne nous aura été épargné : vaines polémiques, tentatives de désinformation, faux procès. C’est sans doute le prix à payer quand on veut porter la disruption au modèle dominant », analysent-ils à l’unisson.

« Un besoin de thérapie ? », questionne une journaliste. « Non, nous sommes en très bonne santé, sourit Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux. Mais nous avons besoin de faire savoir que nous ne sommes pas enfermés dans nos donjons municipaux ».

« Nous voulons convaincre les habitants que les politiques que nous menons sont les bonnes » pour réussir la transition écologique, assène à son tour Bruno Bernard, le président de la métropole de Lyon.

Faire en sorte que les « citoyens comprennent nos projets »

Entre Rhône et Saône, deux récents sondages critiques ont révélé que les administrés n’étaient pas pleinement satisfaits de l’action conduite par Grégory Doucet. Une simple alerte ? A mi-mandat, l’heure est déjà à la mobilisation pour séduire les électeurs. « Nous avons été élus sur une vision de la ville, nous devons faire en sorte que cette vision soit partagée. Nous ne devons pas décevoir », prévient Pierre Hurmic.

« Face à l’urgence écologique, il est nécessaire d’avoir une adhésion plus forte auprès des citoyens. Que tout le monde comprenne nos projets », abonde Anne Vignot, maire de Besançon, sans désigner de responsable, tandis que Bruno Bernard dénonce « la volonté du gouvernement de caricaturer les écologistes et de décrédibiliser leurs paroles ».

« Car, comme le président de la République, il n’est pas vraiment en mesure de gérer la crise climatique et environnementale », estime-t-il, exemples à l’appui : « Chaque année, il recule sur l’utilisation des pesticides. Sur la question de l’eau, il s’attaque aux usages domestiques plutôt que de transformer en profondeur l’agriculture. » « Nous n’avons pas le monopole de l’action écologique mais beaucoup en parlent sans décliner d’actions sur le terrain », appuie Pierre Hurmic.

« Conduire le changement »

Désireux de « faire bouger les lignes » et de « conduire le changement », les nouveaux maires EELV affirment leur priorité : « s’engager au quotidien pour préparer l’avenir ». S’engager ensemble pour « compenser un manque d’action de l’Etat ». C’est qu’ils sont venus rappeler mercredi.

S’ils n’avaient pas de programme commun au moment des municipales, les élus indiquent désormais se « rencontrer régulièrement ». « On partage nos avancés, nos difficultés pour coordonner nos actions et pour faire progresser les sujets sur lesquels le gouvernement n’avance pas, comme les mobilités ou la végétalisation », souligne Grégory Doucet, le maire de Lyon. « La transition écologique se fait ici autour de la table. Elle se fera à partir de nos territoires », conclut François Astorg, le maire d’Annecy.