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« Le stop, dans Pékin Express, c’est un truc qu’il faut changer, je crois », suggère Etienne qui revient dans le jeu

Ses « C’est foutu » et « J’ai rien compris » à répétition ont fait hurler de rires les fidèles de Pékin Express lors de la saison 15 diffusée l’an passé. Son abandon, à l’issue du troisième épisode, les a ensuite ulcérés, car son départ impliquait aussi celui de sa coéquipière, Vanessa… Quoi qu’il en soit, Etienne est devenu une figure du jeu d’aventure de M6. Le médecin antibois de 54 ans fera son retour dans l’émission le temps d’une émission, ce jeudi soir, en tant que « handicap » du binôme d’inconnues.

Nathalie et Angie sont restées dans la compétition malgré leur défaite au dernier duel final car l’épreuve était « non éliminatoire » mais elles ne sont pas complètement tirées d’affaire. Dans ce nouvel épisode, leur place dans le programme dépendra des performances d’Etienne. C’est lui qui devra notamment faire le stop et chercher des hébergements à leur place sur le trajet au Paraguay… 20 Minutes a contacté ce candidat iconoclaste pour lui demander comment il a vécu ce rôle particulier mais aussi comment il gère sa notoriété télévisuelle.

Quand la production vous a appelé pour revenir dans « Pékin Express », qu »est-ce que vous vous êtes dit ?

Que c’était normal (rires). C’était logique vu ce qu’il s’est passé l’an dernier. On me parle toujours de Pékin Express et on m’associe énormément au programme, alors que je n’ai fait que trois apparitions. Donc j’avais autre chose à faire dans cette émission. L’idée de revenir me plaisait. Là, je connaissais le concept et ce n’était pas dans les mêmes circonstances que l’année passée. Cette fois, c’était plus un jeu qu’une compétition et ça me correspondait mieux.

Vous faites votre retour en tant que « handicap » du binôme d’inconnues. Votre rôle sera de mener leur course à leur place. Vous avez eu comme consigne de les freiner ?

Je n’y suis pas allé pour être le « handicap » – le terme m’importe peu – mais pour jouer. J’ai fait comme je le sentais ou comme je le pouvais.

Comment s’est passée votre cohabitation avec Nathalie et Angie ?

Je me suis surtout adapté à elles. Nathalie est très volubile. Elle ne me correspond pas forcément parce qu’elle est en mode « On a la cinquantaine et on y va, on bouge dans tous les sens » et ça, ce n’est pas trop mon truc. Angie était plus renfermée. Elle ne disait rien mais elle bouillonnait tellement que je ressentais tout ce qu’elle pouvait penser et ça ne matchait pas forcément.

Vous deviez notamment faire l’auto-stop à leur place. Sans trop en dire sur ce qui se passe dans l’épisode, vous étiez à l’aise dans cet exercice ?

Le stop, dans Pékin Express, c’est un truc qu’il faut changer un petit peu, je crois. Je dois être trop gentil. Je ne suis pas assez offensif. Pour moi, soit ça marche, soit ça ne marche pas. On essaye d’avancer, mais pas à tout prix. Quand un conducteur me dit « non », je n’insiste pas. Je ne parle pas trois mots d’espagnol et j’ai horreur de cette langue, donc je ne faisais pas d’efforts.

Revenir dans « Pékin Express » était une manière d’exorciser votre abandon de l’an dernier ?

La saison dernière n’a rien à voir avec celle-ci. Ce que j’ai partagé avec Vanessa était plus complice, on était ensemble 24 h/24. On s’est bien entendus parce qu’on avait une bonne répartie. Et on avait le même sens de la course. Vanessa n’est pas non plus une très grande compétitrice. Elle prenait son temps. Dans la recherche de voitures, elle n’était pas beaucoup plus douée que moi.

Regrettez-vous d’avoir abandonné ?

Ah ben oui ! J’aime beaucoup le concept de Pékin Express mais c’est dur psychologiquement. Avec Vanessa, on arrivait dans les derniers à chaque fois et, pour moi, c’était compliqué à vivre. Il faut y aller avec davantage de mental que je n’en avais l’année dernière. Il faut rester un grand garçon, vaillant et continuer.

Votre participation a l’émission a fortement marqué le public. Comment gérez-vous cette notoriété ?

C’est très drôle. Je me prête au jeu, je fais des selfies, je réponds aux gens sur les réseaux sociaux. J’ai fait Pékin Express pour moi, pas pour les autres ou la télé. Je voulais vivre des choses très différentes, j’en ai été très content, même si le retour a été psychologiquement difficile. Lors de la diffusion, avec les deux premiers épisodes, j’ai fait rire les gens et, du moment qu’ils passaient un bon moment, c’était le plus agréable pour moi. Même si on se fout de la gueule de ma personne, à partir du moment où ce n’est pas méchant, je trouve ça plutôt plaisant. Je savais que le troisième épisode allait déplaire et ça, c’était plus délicat à gérer. L’abandon a marqué mais vu que le Pékin Express des célébrités a été programmé dans la foulée [la saison 16, sous-titrée « duos de choc », avec des personnalités a été diffusée cet été], ça s’est tassé.

Vous pensez que l’émission a donné une fausse image de vous au public ?

Ça, je n’en ai rien à faire. Les gens se sont faits de moi l’image qu’ils ont voulu ! On n’est pas responsable des séquences qui sont diffusées. Peut-être que cette année je vais être complètement ridicule et pas drôle – je ne suis pas drôle tout le temps. Mais je suis moi-même, je ne joue pas un rôle.

Avez-vous gardé contact avec Vanessa ?

Oui. C’est plutôt elle qui m’envoie des messages que l’inverse. On a chacun notre vie, nos contraintes, on n’a pas le même âge ni le même rythme ou les mêmes envies… On ne s’est pas revus mais on se fait des WhatsApp de temps en temps. Là, depuis que mon retour dans l’émission a été annoncé, je n’ai pas eu de ses nouvelles donc je ne sais pas si elle est contente ou non. Je ne l’ai pas appelée non plus, il faut dire… Là, je reçois déjà des messages de gens disant que j’étais un salaud et que ce n’était pas juste que ce soit moi qui revienne, que Vanessa aurait dû être à ma place…

Vous seriez prêt à participer à une édition « all stars » de « Pékin Express » ?

ça dépend de ce que la production veut dans le all stars. Si elle ne souhaite que des guerriers, je ne serai pas retenu, c’est évident (rires). Mais je le referais avec plaisir. Peut-être que j’accepterais mieux les moments délicats ou que je gérerais mieux sur le plan psychologique. Ce que je veux, c’est que les gens passent un bon moment en me regardant. Il faudrait plutôt que M6 ou une autre chaîne me propose une petite série où je n’apparaîtrais pas tout le temps – parce que je n’ai pas besoin d’être en permanence à l’image – mais où le public attendrait qu’il se passe quelque chose avec mon personnage, qui serait attachant au fil des épisodes. Il faut que ce soit un peu palpitant, que les gens attendent la suite. Cette année, j’ai été un peu frustré de n’apparaître que lors d’une étape de Pékin Express.