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Kiev revendique un « premier succès » à Bakhmout 445e jour du conflit

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

L’espoir renaît pour Bakhmout. Alors que la chute de la ville aux mains des Russes, épicentre des combats depuis des mois, était annoncée, l’Ukraine a revendiqué lundi le « premier succès » de son assaut. Elle progresse sur les flancs des défenses russes. Depuis plusieurs jours, l’armée ukrainienne dit avancer au nord et au sud de Bakhmout, théâtre de la bataille la plus sanglante depuis le début de l’invasion russe.

« L’avancée de nos troupes dans la zone de Bakhmout est le premier succès de l’offensive » visant à défendre cette ville, contrôlée aujourd’hui majoritairement par les Russes, a déclaré lundi le général Oleksandre Syrsky, le commandant des troupes terrestres ukrainiennes. Dimanche, Kiev avait déjà juré avoir capturé « plus de 10 positions ennemies au nord et au sud de la banlieue de Bakhmout », après avoir affirmé vendredi avoir repris deux kilomètres dans la zone.

La phrase du jour

La Grande-Bretagne aspire à se placer à la tête des pays qui continuent d’inonder l’Ukraine en armements »

Le soutien de l’Occident à l’Ukraine continue de mettre en rogne Moscou. Les nouvelles livraisons d’armes britanniques vont causer « encore plus de destructions », a averti le Kremlin. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a estimé que ces livraisons n’auront « pas d’impact important sur le déroulement » du conflit, mais « provoqueront encore plus de destructions ». « Nous voyons cela de manière très négative », a-t-il ajouté.

Volodymyr Zelensky a en effet obtenu du Royaume-Uni l’engagement d’une livraison prochaine de missiles antiaériens et de drones d’attaque, et s’est dit « optimiste » sur la fourniture d’avions de combat qu’il réclame aux Occidentaux face à l’invasion russe. Le dirigeant ukrainien demande depuis des mois à ses alliés occidentaux de lui fournir de tels avions qui permettraient à l’armée ukrainienne de frapper dans la profondeur les troupes russes, sans pour autant constituer une solution miracle dans le conflit.

Le chiffre du jour

2. Comme le nombre d’avions avions militaires, français et allemand, que la Russie affirme avoir intercepté au-dessus de la mer Baltique. « Après que les avions militaires étrangers ont fait demi-tour (…), le chasseur russe est revenu en toute sécurité à l’aérodrome », a affirmé le ministère russe de la Défense sur Telegram. Selon le ministère, les deux appareils en question sont un patrouilleur P-3C Orion de la marine allemande et un appareil de surveillance anti-sous-marin Atlantique 2 de la marine française. La frontière russe n’a pas été violée, a-t-il précisé.

« Le vol du chasseur russe s’est déroulé dans le strict respect des règles internationales d’utilisation de l’espace aérien au-dessus des eaux neutres sans traverser les routes aériennes et s’approcher dangereusement d’un aéronef étranger », a encore assuré le ministère russe. Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l’Otan se sont multipliés ces dernières années, avant même le début du conflit.

La tendance du jour

Bakhmout toujours. Cette ville convoitée par l’armée russe est au centre des discussions. Le quotidien américain Washington Post a rapporté dimanche que le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a plusieurs fois proposé au renseignement ukrainien de lui fournir des informations sur l’emplacement d’unités de l’armée russe, en échange d’un retrait des forces de Kiev de Bakhmout. Au lendemain de la publication de cette information, Evgueni Prigojine les a qualifiées de « risibles ».

Ces affirmations, qui ne peuvent pas être vérifiées de manière indépendante, sont publiées au moment où Evgueni Prigojine et l’état-major russe sont à couteaux tirés, sur fond de rivalités au sein des forces de Moscou dans le cadre du conflit en Ukraine. « Il semblerait que je me batte pour la Russie, mais qu’en parallèle Zelensky suive mes instructions. Donc la main gauche est en guerre avec la main droite », a réagi ironiquement Evgueni Prigojine.