Belgique

Les absences d’enseignants ne font l’objet d’aucune analyse fine

La Constitution prévoit en effet que tout citoyen a le droit de consulter un document administratif et de s’en faire remettre copie. La Cada a été mise sur pied pour garantir l’effectivité de ce droit. Sa mission, lorsqu’elle est saisie comme ici, est de déterminer le bien-fondé d’un refus de transmission de données. Ses décisions ont valeur d’obligation.

En commission Éducation du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mardi, trois députés ont interrogé la ministre sur le dossier. Caroline Désir a confirmé ce que nous indiquions : la collecte des absences des enseignants est réalisée au fur et à mesure des flux transmis par l’organisme de contrôle des maladies, Certimed, pour les absences liées à des certificats médicaux, et via d’autres canaux pour les autres absences. “Le tout est ensuite encodé dans le système qui permet de payer les traitements”, a-t-elle expliqué.

“Aucun monitoring systématique”

La ministre a néanmoins immédiatement nuancé : “Si ces données sont bien présentes dans le système de paie, elles ne sont pas communiquées à l’administration et ne font pas l’objet d’un monitoring distinct permettant des analyses fines”. Cela ne signifie pas qu’aucune donnée n’est exploitée, a-t-elle rapporté. C’est ainsi qu’un indicateur du taux d’absences peut notamment être transmis chaque année aux écoles via l’application Pilotage.

“Toutefois, a-t-elle ajouté, en l’état actuel des outils informatiques dont dispose l’administration, nous ne pouvons répondre à la demande du collectif, l’administration ne disposant pas de données permettant d’établir un monitoring systématique des postes d’emplois pourvus ou non.”

Conscient de la nécessité d’outils de gestion et de pilotage plus dynamiques, le gouvernement a ordonné, en décembre, la mise en œuvre et le déploiement d’une nouvelle plateforme pour la gestion administrative et pécuniaire des membres des personnels de l’enseignement, “dans les prochaines années”.