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JO 2021 : Première condamnation dans le vaste scandale de corruption autour des Jeux de Tokyo

Le scandale de corruption de grande ampleur autour du sponsoring des JO 2021 de Tokyo a fait sa première victime. Hironori Aoki, ancien président de la société Aoki Holdings, partenaire des Jeux, a été condamné vendredi à 30 mois de prison avec sursis. Il a été jugé coupable d’avoir versé des pots-de-vin pour assurer à son entreprise, une chaîne japonaise de magasins de costumes d’affaires, de devenir partenaire officiel des JO.

Le parquet avait requis 30 mois de prison ferme à son encontre, selon les médias locaux. Deux de ses anciens collaborateurs chez Aoki Holdings ont aussi écopé de peines de prison avec sursis, mais plus courtes (six mois et un an), selon l’agence de presse japonaise Jiji. Les trois hommes avaient été arrêtés en août dernier en même temps que Haruyuki Takahashi, un ancien membre du comité d’organisation des Jeux de Tokyo. Ce dernier est soupçonné d’avoir reçu en 2017 l’équivalent de plus de 320.000 euros de pots-de-vin de la part d’Aoki Holdings, devenu l’année suivante partenaire officiel des JO. Son procès n’a pas encore commencé.

Un ancien responsable de l’organisation arrêté

De nombreuses autres entreprises du pays sont éclaboussées par ce scandale. L’ancien président de la grande société d’édition japonaise Kadokawa, ainsi que celui de l’agence de publicité ADK, ont également été arrêtés en début d’année. Dentsu, la plus grande agence publicitaire japonaise, est aussi dans le collimateur des enquêteurs, qui la soupçonnent avec d’autres entreprises d’avoir truqué des appels d’offres pour des contrats de préparatifs liés aux Jeux. Enfin, un ancien responsable de l’organisation des JO, Yasuo Mori, a été arrêté en février.

Des soupçons de corruption flottent par ailleurs depuis longtemps sur les conditions d’attribution des JO 2020 à la capitale japonaise par le Comité international olympique en 2013. En mars 2019, le président du Comité olympique japonais Tsunekazu Takeda avait démissionné quelques mois après avoir été mis en examen par la justice française, qui enquête sur ce dossier.