France

Guerre en Ukraine : Le groupe russe Wagner sur la liste des sanctions de l’UE

L’Union européenne a ajouté jeudi l’organisation paramilitaire russe Wagner sur sa liste des individus et entités sanctionnés pour « participation active à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine ».

Ce groupe de mercenaires, qui combat dans l’est du territoire ukrainien pour tenter de s’emparer des villes de Bakhmout et de Soledar, avait déjà été placé en février sur une autre liste de sanctions de l’UE pour violation des droits de l’Homme et « déstabilisation » de pays en Afrique.

« Impact déstabilisateur »

Le Conseil européen, qui représente les 27 États membres de l’Union européenne, a expliqué que la nouvelle liste de sanctions « complétait » la précédente. Wagner, a-t-il poursuivi, y a été inscrit pour « des actions sapant ou menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine ».

Le fait que cette organisation paramilitaire soit ainsi doublement sanctionnée « souligne la dimension internationale et la gravité » de ses activités, ainsi que « son impact déstabilisateur sur les pays où elle est active », a relevé dans un communiqué le Conseil.

Ce dernier a également ajouté à sa liste des personnes physiques et morales visées par les sanctions RIA FAN, un média russe qui fait partie du Patriot Media Group, dont le conseil d’administration est dirigé par Evgueni Prigojine, le patron de Wagner.

Responsables de la décapitation d’un soldat ukrainien ?

Une ONG russe et un déserteur de Wagner ont affirmé que des mercenaires appartenant à ce groupe avaient été responsables de la décapitation d’un homme qui semble avoir été un prisonnier de guerre ukrainien. Prigojine a rejeté ces accusations, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une nouvelle exaction de « monstres » russes.

Dans une vidéo virale qui dure une minute et quarante secondes et circule depuis mardi, on voit un individu en tenue de camouflage, le visage masqué, trancher le cou d’un autre homme en uniforme se débattant sur le sol et hurlant « ça fait mal ». Le parquet russe a de son côté annoncé jeudi avoir entamé l’examen de ces images.

Les personnes -physiques ou morales- sanctionnées par l’Union européenne sont soumises à un gel de leurs avoirs sur le territoire de ses Etats membres et à une interdiction de s’y rendre. En outre, nul dans l’UE n’est autorisé à mettre des fonds à leur disposition. L’UE a pris au cours de l’année écoulée dix séries de sanctions successives contre la Russie, après son offensive militaire en Ukraine.