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Guerre en Ukraine : Des ogives nucléaires russes en Biélorussie et les nouvelles annonces controversées du CIO

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Une annonce déjà très controversée. Mardi, le Comité international olympique (CIO) a recommandé la réintégration des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales, et décidera « au moment approprié » de leur participation aux JO-2024 de Paris.

Les sportifs concernés ne pourront « concourir qu’en tant qu’athlètes individuels neutres », pour peu qu’ils ne « soutiennent pas activement la guerre en Ukraine » et ne soient pas « sous contrat » avec l’armée ou les agences de sécurité des deux pays, a annoncé à la presse Thomas Bach, le patron du CIO.

Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir la ministre allemande des sports Nancy Faeser : « Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d’agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu’en excluant complètement les athlètes russes et biélorusses », juge dans un communiqué Nancy Faeser.

La phrase du jour

Je veux être très clair, la Russie doit se retirer de chaque mètre carré de territoire ukrainien. Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait

Tels sont les mots du chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, à un forum de discussion sur « la paix en Ukraine » sous les auspices des Etats-Unis. « Dans cette guerre, nous défendons le monde démocratique dans son ensemble », a-t-il ajouté. « Aucun autre pays ne veut plus la paix que l’Ukraine. Mais la paix à n’importe quel prix est une illusion ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait participer à ce forum organisé en marge du Sommet pour la démocratie mais s’est excusé et a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères.

Le chiffre du jour

2. C’est le nombre d’années qu’un Russe doit passer en prison pour avoir, selon les autorités russes, « discrédité » sur les réseaux sociaux l’offensive en Ukraine. Cette affaire suscite une vive indignation depuis plusieurs semaines en Russie, devenant l’un des symboles de la répression sans merci contre ceux qui s’opposent à l’opération militaire lancée il y a plus d’un an par le Kremlin en Ukraine. L’homme a également été séparé de sa fille de 13 ans, qui a été placée à cause d’un dessin fait à l’école.

Mais l’affaire a pris un nouveau tour mardi lorsque le tribunal d’Efremov, à 300 kilomètres au sud de Moscou, a annoncé que le prévenu Alexeï Moskaliov, placé en résidence surveillée depuis mars, s’était volatilisé. Selon une responsable du service de presse du tribunal, « il s’est enfui la nuit dernière », a simplement dit à des journalistes Olga Diatchouk.

La tendance du jour

L’escalade de la menace nucléaire. Mardi, le ministère biélorusse des Affaires étrangères a annoncé que la Biélorussie accueillera prochainement sur son territoire des armes nucléaires « tactiques » russes en réponse aux « pressions » occidentales « sans précédent ».

« Cela fait deux ans et demi que la Biélorussie fait face à des pressions […] sans précédent de la part des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de leurs alliés », indique la diplomatie biélorusse, en dénonçant une « ingérence directe et grossière » dans les affaires intérieures de Minsk.

Les sanctions économiques et politiques contre cette ex-république soviétique alliée de la Russie sont accompagnées du « renforcement du potentiel militaire » de l’Otan sur le territoire des pays membres de l’Alliance voisins de la Biélorussie, a-t-elle poursuivi.

Au vu du contexte, la Biélorussie s’est dite « contrainte de prendre des mesures de riposte ». Minsk a cependant assuré qu’elle n’aura pas le contrôle sur ces armes et que leur déploiement « ne contredit en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire ».