France

Européennes 2024 : Le PS va proposer un « débat » à gauche pour travailler au « rassemblement »

Le secrétaire général du PS le reconnaît : « La question européenne est depuis toujours la question la plus difficile à gauche ». Alors pour éviter que les divergences ne minent la Nupes, Pierre Jouvet annonce dans le Journal du Dimanche que son parti proposerait un « débat » « à l’ensemble de la gauche », étalé de « la rentrée de septembre » à « début novembre ». L’objectif est de travailler à un « rassemblement » en vue des élections européennes de 2024.

« Mettons sur la table nos propositions, nos convergences et nos divergences. Prenons le temps de la construction. Travaillons sur un projet. À l’issue de ce débat, nous verrons si un rassemblement est possible », plaide-t-il. « Nous sommes prêts à discuter d’une liste Nupes aux européennes, mais c’est le fond qui déterminera le reste ».

Marine Tondelier contre une liste commune

La question d’une liste unique aux européennes rencontre notamment des réticences à Europe Ecologie – Les Verts, où la secrétaire nationale Marine Tondelier a répété son opposition à l’hypothèse. Les européennes « sont des élections à la proportionnelle à un tour », durant lesquelles « nos électeurs, nos sympathisants, nos adhérents réclament de pouvoir mettre un bulletin vert dans l’urne », a-t-elle encore affirmé samedi sur France Inter.

Dans le même temps, l’ancien patron du parti Julien Bayou a ouvert la porte sur France Info à une liste commune, « à une condition » : suivre « une ligne écologiste, fédéraliste, de réorienter l’Europe ».

Ecologistes comme socialistes appellent également à un nouvel acte de la Nupes, créée lors des législatives 2022 et dominée par La France insoumise qui a remporté le plus gros bataillon de députés. Cette alliance « doit trouver un nouveau souffle. Elle doit être notre plancher, jamais notre plafond », fait valoir Pierre Jouvet, plaidant pour son élargissement.

« D’ici l’été, nous voulons aussi lancer dans tous les départements des « états généraux » de la gauche et de l’écologie pour voir comment faire mieux », explique celui qui se dit aussi favorable à une candidature unique à gauche à la présidentielle de 2027. Mais d’ici là, « s’il devait y avoir une dissolution, il est bien clair que la répartition des circonscriptions ne pourrait pas être la même qu’aujourd’hui », assure-t-il, estimant que « les rapports de force » à gauche « ne sont pas les mêmes qu’au sortir de la présidentielle ».