France

Emmanuel Macron veut baisser la fiscalité pour les classes moyennes

Alors que le gouvernement reste poursuivi par les casseroles un peu partout en France, Emmanuel Macron doit viser large pour remonter dans les sondages avant les élections européennes. Le chef de l’Etat a ainsi accordé une longue interview au journal L’Opinion, indiquant notamment qu’il entendait poursuivre une politique de baisse de la fiscalité des classes moyennes, afin de mieux rémunérer le travail.

« On doit poursuivre une trajectoire de baisse de fiscalité sur nos classes moyennes. Pourquoi ? Parce que si on veut continuer d’embarquer le pays, nous avons encore besoin de redonner de la crédibilité au travail », a-t-il déclaré dans un entretien fleuve publié en ligne dimanche soir. « Or, aujourd’hui, nous aidons beaucoup les gens qui sont dans le désarroi, qui ont décroché. Nous aidons beaucoup les bas salaires, et nous avons fait plus avec la prime d’activité », a poursuivi le chef de l’Etat qui cherche à reprendre la main après la douloureuse crise des retraites.

Des allègements pour les artisans et commerçants ?

Mais « la fiscalisation des revenus des classes moyennes est trop importante et s’accélère trop vite. Elle écrase les gains de pouvoir d’achat entre 1.500 et 2.500 euros. Je parle de ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre », a-t-il précisé. Selon lui, les impôts ont été allégés de 52 milliards d’euros, à parts égales pour les ménages et les entreprises, lors de son premier quinquennat.

« Quand vous regardez la période 2010-2014, les hausses d’impôts ont presque toutes été faites sur les classes moyennes et les petits commerçants », a-t-il encore affirmé. Côté entreprises, il estime que la France devrait se doter « d’un mécanisme qui permette d’améliorer les emplois industriels ou les emplois d’artisans et de commerçants ». Très impopulaire après l’adoption au forceps de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est engagé depuis la semaine dernière dans une séquence économique, axée sur la réindustrialisation, avec l’annonce de plusieurs investissements, notamment dans les Hauts-de-France.