France

Affaire Tony Vairelles : L’ex-footballeur jugé en appel pour violences

Les faits reprochés remontent à 2011 et avaient été jugés dix ans après… L’ancien footballeur Tony Vairelles, footballeur qui a joué à huit reprises en équipe de France entre 1998 et 2000, célèbre pour sa « coupe mulet » et qui avait joué notamment à Lens, comparaît en appel devant la cour d’appel de Nancy à partir de mardi. Tout juste un an après avoir été condamné avec trois de ses frères pour violences contre des vigiles à la sortie d’une discothèque.

En octobre 2011 donc, Tony et ses frères avaient été accusés d’avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles sur le parking d’une discothèque d’Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Après une enquête qui a duré plus de 10 ans et a vu quatre juges d’instruction se succéder, il avait été condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy en mai 2022 pour « violences en réunion, avec préméditation et avec arme ». Son frère aîné, Fabrice Vairelles, avait alors écopé de la même peine. Jimmy et Giovan avaient quant à eux écopé de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.

Un jugement « à la hauteur de ce dossier, une instruction ratée et minable », avait alors déploré Frédéric Berna, l’un des avocats de la fratrie, à l’issue du procès en première instance. Le conseil avait en effet indiqué : « Quand, après 10 ans d’enquête, on envoie des gens en prison au doigt mouillé, je trouve que ce n’est pas très rassurant », avait-il insisté. En 2022, Tony Vairelles était revenu sur cette condamnation dans un livre autobiographique, « Balles au centre ».

De « l’inquiétude et de l’incompréhension »

Incarcéré pendant cinq mois au début de l’instruction, Tony Vairelles a toujours proclamé son innocence ainsi que celle de ses frères. Les frères Vairelles « sont tous sur la même longueur d’onde. Ils indiquent qu’ils n’ont jamais tiré sur ce parking », a expliqué Virginie Barbosa, une des avocates de la famille. Aujourd’hui, les frères attendent « une meilleure décision tout simplement. Mais il y a de l’inquiétude et de l’incompréhension de leur part, d’autant plus que les premiers juges ne les ont pas entendus », a-t-elle ajouté.

En première instance, les avocats avaient plaidé la nullité de procédure. Ce que maintiendra Me Barbosa ce mardi face à la cour d’appel de Nancy. « Pour ce genre de dossier, on passe en comparution immédiate. C’est inexplicable », a-t-elle ajouté. Toujours en première instance, les trois vigiles avaient également été poursuivis pour violences en réunion avec armes, notamment « une bombe lacrymogène, des barrières de sécurité et une matraque » et avaient finalement été condamnés à des peines d’emprisonnement avec sursis : trois mois pour l’un et quatre mois pour les deux autres.