Belgique

Mathieu Bihet: “Au gouvernement, on ne peut pas être braconnier et garde-chasse”

Mathieu Bihet est ensuite revenu sur la déclaration d’Egbert Lachaert, président de l’Open Vld, prononcée lundi face aux tensions au sein de la Vivaldi : “On a intérêt à trouver un accord sur la fiscalité avant l’été”. Le député fédéral s’aligne sur ces propos, voyant là une unité sur le sujet du travail qui s’étend au-delà de la famille libérale : “Je pense qu’il y a une volonté commune qui est de mieux récompenser le travail et d’encourager à travailler”. Mathieu Bihet considère donc qu’” il est urgent d’avancer.

Ensuite, face aux conflits de compétences faisant trembler le gouvernement, comme le cas de Sarah Schlitz, Petra De Sutter ou encore Georges Gilkinet, Mathieu Bihet voit un problème de rémunération. “Je pense qu’il y a un problème au niveau de ces détachements qui sont rémunérés par des entreprises publiques. Ce sont aussi des personnes qui ont été amenées à traiter des dossiers. On peut se demander comment ça se fait qu’un collaborateur qui est toujours rémunéré par son entreprise de détachement négocie face à elle son contrat de gestion. On ne peut pas être braconnier et garde-chasse”, ironise-t-il. “Manifestement, il y a un certain malaise”, conclut Mathieu Bihet.

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Lundi, Maurice Lafosse, réclamait près de 80 000 euros à la Caisse de pensions de la Chambre. Cette réclamation, s’ajoutant au scandale des suppléments de pension des parlementaires, ne “va pas réconcilier les citoyens avec la politique”, selon Mathieu Bihet. “Personnellement, je suis arrivé il y a 7 mois au Parlement, et j’ai toujours eu un rôle un peu compliqué. Je suis arrivé, je n’ai pas décidé ça, je n’en ai pas profité, je le subis et je dois m’expliquer”, explique-t-il. “Il y a des réformes sur le statut de parlementaire qui doivent être menées et je m’inscris pleinement dans ce genre de réformes, continue Mathieu Bihet. Je pense qu’il faut correctement rémunérer les parlementaires, parce qu’il y a une certaine responsabilité, et il faut les mettre à l’abri de toute une sorte de pressions, de tentations.”

Le député MR reconnaît également un problème au niveau du chômage : “On abandonne un ancien travail, ses avantages et son statut pour devenir parlementaire et à la sortie, on ne peut pas espérer un chômage comme quelqu’un qui perd son travail.

Mais il estime qu’il y a une obligation de droiture pour les parlementaires : “À partir du moment où on gère l’argent des autres, il faut se montrer exemplaire. Dans ma commune, on essaie de se dire ‘Si c’était mon argent, est-ce que je ferais pareil ?’. C’est la réflexion qu’on doit mener, c’est François Hollande qui disait ‘Ce n’est pas cher, c’est l’État qui paie’. Je pense qu’il faut qu’on travaille dessus.”

Concluant sur la possibilité que le MR change de nom dans les prochains mois, Mathieu Bihet est sceptique. “Je ne pense pas que ça arrivera, déclare-t-il. A priori, la réflexion n’est pas lancée et je pense qu’il y a des priorités en termes de réformes, de pouvoir d’achat etc.

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