Belgique

Le PS valide ses listes fédérale pour le Hainaut et régionale pour Charleroi-Thuin

Cette année, le PS a choisi d’agir en deux temps, en désignant dès la fin de l’an dernier des binômes pour les têtes de liste, puis en révélant l’ensemble de ces candidats dans un second temps. L »ensemble des listes, y compris celle pour l’élection au Parlement européen,; sera présenté lors d’un « grand congrès de lancement de la campagne 2024 » dimanche à Flagey à Bruxelles.

« Je ne comprends pas la démarche actuelle de Paul Magnette, elle est un peu absurde »

La fédération de Charleroi a enfin approuvé à l’unanimité, à mains levées, le programme du Parti socialiste pour les scrutins du 9 juin (fédéral, régional et européen), une « brique » de 1.200 pages. Un « Évangile selon Saint-Paul (Magnette) », a commenté l’ancien ministre-président wallon et bourgmestre de Charleroi Jean-Claude Van Cauwenberghe en guise de boutade. Il s’est réjoui d’annoncer que « plusieurs centaines d’amendements », dont de nombreux émanant de sa fédération, avaient été intégrés lors de la longue confection de ce programme, qu’il a qualifié de « travail bien fait, minutieux ».

L’un des amendements accepté introduit un chapitre institutionnel, de quoi faire mentir le vieil adage selon lequel « le PS n’est demandeur de rien » , a souligné M. Van Cauwenberghe en feignant de reprocher à l’actuel ministre-président wallon, Elio Di Rupo, d’avoir négocié, après les élections fédérales de 2010, la sixième réforme de l’État belge avec sept autres partis (le sp.a, devenu Vooruit, les démocrates chrétiens du CD&V et du cdH, les libéraux de l’Open Vld et du MR et les écologistes d’Ecolo et Groen) avant de devenir Premier ministre. « Elio, c’est le Rocco Siffredi des réformes institutionnelles », a-t-il lancé.

La liste hennuyère du PS pour la Chambre comporte 27 candidates et candidats – effectifs et suppléants -, venus des quatre coins de la province.

« Sur cette liste figurent des personnalités fortes, impliquées localement, dans différentes sphères professionnelles. Des personnalités engagées pour améliorer la vie des personnes, renforcer leur pouvoir d’achat, leur accès aux soins de santé ou encore améliorer leurs conditions de travail et de vie. Ce sont de vraies personnalités du quotidien, celles qui comprennent la réalité des citoyens et citoyennes et qui agissent concrètement pour la rendre meilleure », a souligné M. Magnette devant les militantes et militants.

La proposition de Paul Magnette a surpris. Salaire minimum en version maximum ?

M. Dermine s’en est pour sa part pris frontalement au PTB, qu’il a qualifié de « grande imposture de la gauche ». « Une voix pour le PTB, c’est une voix perdue » pour la gauche.

« Le PTB, c’est 40 ans d’existence, parole, parole, parole, mais zéro bilan », a-t-li dit à l’adresse des « camarades »

« La seule gauche qui a jamais changé le monde, eh bien, c’est nous (le PS) », a encore dit M. Dermine en énumérant les avancées enregistrées, selon lui, lors de cette législature grâce aux socialistes, comme la pension de retraite à 1.650 euros par mois, la revalorisation du salaire minimum, et la protection des travailleurs, comme les femmes de ménage travaillant sous le système des titres-services ou les livreurs Deliveroo. « C’est l’action des socialistes », a-t-il souligné.

Très traditionnellement, le congrès s’est terminé au son de l’Internationale chantée par les congressistes, qui ont aussi entonné en choeur « On va gagner ».