Belgique

Le MR bruxellois veut adapter le calendrier scolaire : « Il existe des spécificités qui doivent être prise en compte »

Les Engagés avaient déjà proposé en mars d’ajuster le nouveau calendrier scolaire. Mais cette fois, la demande émane d’un ténor du même parti que Pierre-Yves Jeholet. Le ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) dirige le gouvernement qui a initié la réforme des rythmes scolaires, via la ministre de l’Enseignement obligatoire Caroline Désir (PS).

Le sujet est sensible au sein du MR et est notamment cher à Sophie Wilmès, toujours bien active au sommet du parti et échevine d’une commune de la périphérie (Rhode-Saint-Genèse).

« On estime à 90 000 le nombre total d’enfants concernés directement par la réforme, car scolarisés en néerlandais, en immersion ou dans les communes à facilités », insiste un représentant de l’Union des parents des écoles d’immersion en néerlandais (UPIN), qui a remis récemment un rapport provisoire à la ministre Caroline Désir.

Car la dernière rentrée scolaire a été l’occasion d’une révolution du calendrier dans l’enseignement maternel, primaire et secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les congés de Toussaint et de Carnaval ont ainsi été allongés d’une semaine avec une rentrée scolaire qui a été avancée au lundi 29 août.

Bémol de taille : la Région flamande, de même que la Communauté germanophone, n’a pas modifié son calendrier.

Comment le nouveau calendrier scolaire change les habitudes des Belges à Pâques?

Des changements, mais seulement dès 2024-2025

« Je tiens à souligner qu’il s’agit d’une bonne réforme dans l’intérêt de l’enfant, nuance David Leisterh. Toutefois, il existe des spécificités bruxelloises qui doivent être prises en compte. C’est la raison pour laquelle nous avons plaidé, au niveau bruxellois à l’époque, pour qu’il y ait un parallélisme de la réforme avec la Flandre. Je regrette que la Flandre n’ait pas suivi. Je regrette aussi que la réforme de la ministre de l’Enseignement obligatoire n’ait pas intégré cette demande.« 

Le MR met la pression, sans toutefois agiter la menace de majorité alternative.

La demande de modification du calendrier porte en outre sur l’année scolaire 2024-2025, et non sur l’an prochain. « Un changement décrétal pour ne pas se retrouver dans la situation qu’on va connaître en 2024 aurait dû s’opérer. Mais je comprends qu’il n’y a pas de majorité pour ce faire », constate David Leisterh. « Par contre, pour les années suivantes, le calendrier se précisera par arrêté. Dans ce cadre, nous demandons à la ministre Désir de garantir des semaines de congé en commun entre les communautés, pour chaque semestre. Ce sera techniquement possible pour 2024-2025 et 2025-2026 et nous demandons que ce soit bien le cas. »

L’année 2026-2027 s’annonce, elle, encore plus problématique puisque le décret, en l’état, ne permet pas de faire coller la moindre semaine de congé entre communautés. Caroline Désir table sur le fait que, d’ici là, la Flandre aura emboîté le pas aux francophones. « Si ce n’est pas le cas, nous ferons de la modification du calendrier une condition du MR dans l’accord de gouvernement », prévient David Leisterh.