Belgique

« Il n’y a qu’un grand parti des travailleurs, c’est le PS », affirme Paul Magnette

Un axe PS-N-VA pour une grande réforme institutionnelle en 2024 ? Au PS, la voix des régionalistes se fait à nouveau entendre

Si le chômage baisse, le nombre de personnes souffrant de maladie ou d’invalidité connaît une augmentation inédite. Aux yeux du PS, le phénomène montre l’importance de mener le combat politique pour la qualité du travail, qui soit à la fois supportable et source d’épanouissement. « Dans les combats des prochains mois, il est évident que la question de la protection des travailleurs qui ont le plus difficile aujourd’hui doit être centrale », a ajouté M. Magnette en rappelant que c’est dans les secteurs qui sont apparus comme essentiels durant la crise sanitaire que l’on constatait les conditions les plus dures.

Autre enjeu: l’environnement. S’il n’a pas toujours été au premier plan des préoccupations socialistes, il en va autrement aujourd’hui, à entendre M. Magnette. « Nous n’avons pas été les premiers mais nous sommes les meilleurs », a-t-il affirmé. « Grâce au travail que l’on a fait, on a pu démontrer qu’en matière de climat, on est au cœur d’une fracture sociale (…) La question écologique est aujourd’hui la nouvelle lutte des classes ».

Theo Francken : « Le problème principal de la Wallonie, c’est le système PS »

Le Premier secrétaire du PS français, Olivier Faure, était l’invité d’honneur de ces Universités d’été. Les socialistes français ont fait alliance avec l’extrême gauche et les écologistes au sein de la Nupes. L’initiative pourrait-elle inspirer le PS francophone belge? Elle est en tout cas difficilement concevable avec les communistes du PTB qui n’entendent pas entrer dans des coalitions régionales ou fédérales en 2024.

« Ce ne sera pas avant longtemps puisque le PTB a dit que, quoi qu’il arrive, il ne monterait pas au gouvernement. C’est pour cela qu’il faut un PS fort sinon on aura une nouvelle majorité MR/N-VA », a averti M. Magnette interrogé en marge de la réunion.