Belgique

Crise de l’accueil : des demandeurs d’asile occupent le futur centre de crise national à Bruxelles

La réquisition de ce bâtiment, propriété de l’État fédéral, intervient après l’expulsion de l’Allée du Kaai, vendredi, d’une cinquantaine d’exilés, en majorité des demandeurs d’asile selon le collectif Stop à la crise de l’accueil. Ceux-ci se sont dès lors retrouvés à la rue, sans alternative.

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« Cette action est le résultat de l’inaction durant plus d’un an et demi du gouvernement fédéral pour trouver des solutions durables à la crise d’accueil », a déclaré le collectif de soutien à cette nouvelle occupation de bâtiment. « Malgré les condamnations à répétition par le tribunal du travail et la Cour européenne des droits de l’Homme, le gouvernement reste sans réponse à court terme. »

En parallèle à cette occupation, des avocats vont introduire une procédure en justice afin d’obtenir l’usage temporaire légal des lieux.

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« Pour certaines personnes, c’est déjà la troisième expulsion en un mois », a commenté Sasha, du collectif de soutien. « Elles ont toutes droit à l’accueil et l’accompagnement, mais l’État continue de refuser de respecter leurs droits. En même temps, la Région et les communes bruxelloises continuent à détruire les solutions alternatives organisées par les demandeurs d’asile et des citoyens belges. Cette situation est intolérable et honteuse », a-t-il souligné.

« Nous appelons tous les citoyens à soutenir cette action de solidarité et à faire pression sur le gouvernement pour qu’il fournisse une solution durable et juste pour tous les demandeurs d’asile en Belgique », a-t-il ajouté. « Nous croyons fermement que chaque personne a le droit à un toit, à la nourriture et à un traitement humain. »